« Ce saint Docteur a restraint l'approbation, ou la tolérance des comédies à celles qui ne sont point opposées aux bonnes mœurs ; mais quand on les considère dans la pratique, on n'en voit point de telles.
Luillier, Doyen de la Faculté ; c’est la premiere fois qu’un Médecin s’est avisé d’approuver le fard, non-seulement aucun ne s’abaisse à ces foiblesses, contraires aux bonnes mœurs, qui sont fort au dessus de la sagesse & de la gravité d’un Docteur ; mais il n’en est point qui ne condamne l’usage de ces drogues, la plupart corrosives, qui occasionnent des maladies cutanées, qui flétrissent la peau, & empêchent la transpiration, par une sorte de plâtre, qui bouche les pores. […] Ce livre bon dans le fond, n’a pas eu tout le succès qu’on s’étoit promis, les questions qu’il traite après l’article de la beauté, sont trop sérieuses, trop savantes, trop dégoutantes pour des femmes & des petits maîtres, qui n’aspirent point au degré de Docteur ; ce qui le fait rentrer dans la foule des livres de médecine, qui n’ont rien d’amusant pour des gens frivoles. […] Properce, Docteur grave dans ces matieres, fait tout ce qu’il peut pour empêcher sa maîtresse d’employer tous ces ornements que l’art met en œuvre, sur-tout le fard : d’abord il lui défend de faire usage d’une espece d’habit qui se travaille dans Lille ; de Co. veste Coâ, fort leger & fort transparent, par consequent fort indécent, à peu-près comme nos mousselines, ou nos points de perruque.
Le Docteur, qui étoit homme de goût, applaudit bien sincérement aux vrais beautés de ce chef-d’œuvre ; mais il reprocha vivement au Poëte d’avoir fait Hyppolite amoureux. […] Mais que dirent nos Neveux, eût pu lui répondre le Docteur, si jamais ils reviennent au bon sens ?