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14. (1586) Quatre livres ou apparitions et visions des spectres, anges, et démons [extraits] « [Extrait 2 : Livre VI, chap. 7] » p. 590

[Extrait 2 : Livre VI, chap. 7] A cette cause on peut et doit nombrerc entre les miracles divins les apparitions des Ames. Je dis miracles divins, pour les discerner d’avec les faux miracles du diable qui par ses prestiges et impostures faisait bien souvent accroire aux Païens qu’il était l’ame d’un mort pour les tromper.

15. (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135

Davantage ils disent, que par faute de se réjouir honnêtement, le peuple s’adonne aux jeux de berlans et autres vices, et qu’ils ruinent leurs familles, (comme si c’était un plaisir honnête que d’aller aux spectacles le jour de la fête en transgressant le commandement de Dieu, les saints canons de l’EgliseAller aux Jeux publics le jour de la fête est contre les lois divines et humaines. […] La loi dit tit. de feriis au Cod. qu’il n’est point permis de passer le jour de la fête en aucune volupté : et l’Empereur auteur de cette Loi le défend expressément : d’où il apperti que aller et assister aux jeux et spectacles le jour de la fête, est transgresser les lois divines et humaines : ce n’est donc pas un plaisir honnête. […] Aller aux Jeux publics le jour de la fête est contre les lois divines et humaines.

16. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15

Je crois qu’il ne convient pas ni à la Majesté Divine, ni aux maximes de l’Evangile, que la pudeur, & l’honneur de l’Eglise soient souillés par cette contagion si honteuse, & si infame. » De Theatricis, & ipsos plac1uit, quamdiu agunt, à Communione separari. […] » Auriez-vous jamais crû, Madame, qu’on ne pouvoit pas se trouver à la Comedie sans injurier la Majesté divine ? […] Saint Augustin avant sa conversion declama si adroitement à Cartage contre le Cirque, que son cher Alipe s’en degoûta ; & lorsque ce Saint éclairé de la veritable sagesse, qui est la sagesse de l’Evangile, écrivit les livres de ses Confessions, il s’y crût obligé de rendre gloire à la misericorde divine, & d’avouer, que cette horreur pour les spectacles, qu’il avoit autrefois inspiré à son ami, en fût un témoignage, Les jeux donc du Cirque, qui nous paroissent innocens, furent detestés par les Peres, non pas pour les dissolutions, qui s’y meloient, comme ou nous le veut faire accroire ; Clem. 3. […] Et lorsque vous ferez dans la presence de la Majesté Divine, Madame, aiez la charité de prier Dieu, qu’il fasse misericorde à vôtre très-humble Serviteur en nôtre Seigneur.

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