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112. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120

C’est un ciel où l’on voit les trois Personnes divines dans la gloire, la Sainte Vierge environnée des chœurs des anges, & au-dessous des différens ordres des saints de l’ancien & du nouveau Testament, patriarches, prophêtes, apôtres, martyrs, docteurs de l’Eglise. […] Le divin Moliere en est la preuve : hors le comique, c’est l’écrivain le plus médiocre. […] Le démon du Théatre ralluma les feux de la justice divine, que Saint Léon ne put éteindre. […] Mercier, dans sa préface, après avoir été selon l’usage l’écho du Théatre sur le génie du divin Moliere, avance quelques paradoxes. 1°.

113. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

appelle-t-il vivre honnêtement employer son esprit et mettre tout son temps et sa peine aux jours mêmes qui sont consacrés au service divin, à apprendre son rôlet, à compasser ses pas, et à étudier ses gestes, ses postures et son ton de voix, pour s’imprimer dans le cœur les passions qu’ils veulent faire ressentir à leurs spectateurs ? […] Quand on désire obtenir de Dieu quelque grâce, il faut sans doute s’approcher de sa divine Majesté avec beaucoup de recueillement et d’attention. […] Cette sainte Mère des fidèles quitte ses Cantiques de joie et ses beaux ornements, pour en prendre de tristes et de lugubres ; afin de donner à ses enfants une preuve sensible de sa douleur, et pour leur faire avoir un vif ressentiment de leurs péchés, qui ont donné la mort à son divin Epoux.

114. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

 88.) tenu en 398, on excommunie ceux qui, les jours de fête, vont au spectacle, au lieu d’assister à l’office divin. […] « Il ne convient ni à la Majesté divine, ni à la discipline, ni à l’honneur de l’Eglise, de se souiller par un si infâme commerce » : « Nec Majestati divinæ, nec Evangelicæ disciplinæ congruere, ut pudor et honor Ecclesiæ tam turpi et infami contagione fœdetur. » Le concile d’Elvire (ann. 305 C. […] Cyprien, (plus scrupuleux que nos Régents), mais persister dans l’ignominie ; c’est perdre plutôt qu’instruire la jeunesse, de lui enseigner ce qu’elle ne doit jamais apprendre, et qu’on n’aurait jamais dû savoir ; c’est offenser la Majesté divine, blesser la morale évangélique, et déshonorer l’Eglise par un si honteux et infâme commerce.

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