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190. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

IL n’a presque pas paru d’ouvrage sur l’Education des deux sexes, sur-tout à la fin du dernier siecle & au commencement de celui ci, où l’on n’ait parlé du théatre, & où l’on ne conseille de l’interdire aux jeunes gens. […] Il est décidé dans la morale que ce sont des péchés mortels qui conduisent aux derniers excès.

191. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Ce sont des empoisonneurs publics, d’autant plus dangereux, que le poison qu’ils préparent, leur survivra & produira ses cruels effets jusque dans les derniers temps. […] Dans les Etats les moins policés, on punit du dernier supplice un seul homicide, un seul larcin ; & on laisseroit impunis des Auteurs qui, se faisant gloire d’être sans religion, & se croyant honorés de la réputation d’hommes licencieux & sans pudeur, se permettent insolemment & de ravager & d’empoisonner ; qui, cherchant moins à se satisfaire par le plaisir qui accompagne le crime, qu’à détruire la vertu, & à en étouffer toutes les semences, font publiquement des leçons de débauche, & s’applaudissent de leurs succès ? […] C’est pourquoi les succès des Corneille, des Racine, des Moliere & des Quinault n’en ont pas imposé aux Sages du dernier siecle.

192. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Une merveille rare, un Opera du dernier beau ; courez me fermer une loge. […] Sauvigni, Notaire, & passerent entre eux un acte de société, conformément à l’arrêt du Conseil ; le règlement de MM. les Gentilshommes fut annexé à cet acte : le tout fut approuvé, autorisé & confirmé par un dernier arrêt du 12 janvier 1759. […] Le Conseil soussigné, qui a lu, 1°. la Mémoire ci-dessus ; 2°. le Discours prononcé par le sieur Palissot le 20 mars dernier à l’assemblée des Comédiens ; 3°. un Exemplaire de la Comédie des Courtisannes ou de l’Ecole des Mœurs, imprimé avec l’approbation du Censeur Royal & la permission du Magistrat ; 4°. un Exemplaire aussi imprimé du Règlement pour les Comédiens Français, enregistré au Parlement le 7 septembre 1761 ; est d’avis que la question proposée par le Consultant, intéresse visiblement la grande Police : elle doit donc être soumise à la décision des Magistrats.

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