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60. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

 49.) demande si c’est au Juge ecclésiastique ou au Juge laïque de réprimer et de punir les Comédiens, et en cas qu’on les tolère, à qui il appartient d’examiner si les comédies blessent la religion ou les mœurs. […] Un autre du 15 mai 1476, leur interdit la liberté de présenter aucune pièce au Parlement, et de demander la permission de jouer. […] On le représente comme un malade altéré qui demandait à tout le monde de l’or potable pour étancher sa soif et remédier à ses maux. […] Ils chassèrent de leur Corps le tendre consultant, le déférèrent au Parlement, demandèrent sa punition, et y dénoncèrent son ouvrage. […] Adrien d’Aine, Bâtonnier des Avocats, demandait d’être entendu.

61. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

Le Prince était même plus sévère que l’Eglise, puisque c’est l’Eglise, comme nous l’avons vu ci-dessus, qui a demandé au Prince la liberté d’administrer à ceux qui voulaient sincèrement se convertir, des sacrements dont ils étaient tous rigoureusement exclus. […] « Vous me demandez, dit-il à un Evêque qui l’avait consulté, si cet homme (un Comédien) doit être reçu dans notre communion » : « An talis debeat communicare nobiscum ». […] Or je demande quel est le Catholique ou le Protestant dont la dévotion ait imaginé que quand il va à la comédie, il fait un acte de communion ecclésiastique avec le théâtre ? […] Arlequin, qui était présent, avant que de parler pour les Italiens, demanda au Roi : « En quelle langue voulez-vous que je parle ?  […] Il demande si les Comédiens et les Courtisanes doivent la dîme des profits de leur métier.

62. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

On prétendoit ne rien payer si elle se faisoit Catholique ; on négocia, on accorda bien de choses de part & d’autre, on craignoit qu’elle ne changeât, ce qui auroit pu faire une guerre civile, mais dans la suite elle fut si mal payée de ses pensions qu’elle n’avoit pas de quoi vivre, elle revint en Suède pour les demander, & en obtint une partie jusqu’à sa mort. […] Quand la Reine vint à l’Académie, elle fut fort, étonnée de ne pas l’y voir, & en demanda la raison ; on lui apprit que la requête des Dictionnaires, ouvrage ingénieux, mais très-mordant, lui avoit fait des ennemis dans ce Corps où la faveur forme le scrutin plus que le mérite. […] Chapelain qui travailloit au poëme de la Pucelle, & qui étoit alors en considération consulté sur cette comédie, en blâma la licence ; la Reine se tourna vers Menage qui étoit prèsent, & lui demanda son sentiment. […] Quand Christine vint à l’Académie, on demanda si les Académiciens seroient devant elle assis ou debout. Quelqu’un dit que quand Charles IX venoit chez Ronsard aux assemblées des gens de lettres, tout le monde étoit assis ; la question fut décidée, & sans demander permission on s’assit, dès que la Reine fut assise on lui fit des complimens sans nombre, on lui récita des vers, on lut quelque pièce.

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