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20. (1677) L’Octavius « Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin » pp. 159-171

Où est le soldat qui n’affronte les dangers en la présence de son prince ? […] Mais le soldat de Jésus-Christ n’est point abandonné dans les dangers ; il triomphe même dans la mort. […] Les Rois reçoivent autant de crainte qu’ils en donnent, et quoique une grande foule les accompagne, ils se trouvent seuls dans le danger.

21. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

J’apprenais de toutes parts qu’il y avait jeté quantité d’idées neuves et vigoureuses sur le danger des Spectacles, tels même qu’on les représente parmi nous, et usé de ces coups de force qui surprennent, réveillent, et donnent enfin ouverture à d’utiles réflexions. […] De là suit évidemment le danger du Spectacle, contre lequel nous réclamons par ces motifs. […] Voilà ma preuve complète ; et j’ai droit de conclure que ce n’est pas le pur besoin d’un délassement honnête et sans danger qui entraîne aux Spectacles. […] Mais le Cid, après tout, n’a-t-il pas lui-même ses dangers ? […] La première, sage, prudente, de sang froid, modeste, modérée, intrépide sans emportement, hardie sans témérité, affrontant le danger sans le craindre, et s’y exposant dans les circonstances qui l’exigent, sans affecter de le chercher.

22. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200

La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. […]  » Et quoiqu’il n’ait pas coutume de parler à son désavantage, il avoue que les Spectacles faisaient de si grands changements dans son cœur, qu’il en retournait non seulement plus avare, plus ambitieux, plus amateur des plaisirs et du luxe : mais encore plus cruel et moins homme ; parce, dit-il, que j’ai été avec des hommes ; « Avarior redeo, ambitiosior, luxuriosior, imo vero crudelior et inhumanior, quia inter homines fui. » Que l’on prouve si on le veut, que les Comédies qui se jouent aujourd’hui ne peuvent causer que des passions innocentes, et des sentiments raisonnables, qu’on en conclue qu’il n’y a aucun danger, que ceux qui les représentent, nous communiquent les mouvements qu’ils expriment ; cela ne s’accorde point du tout avec l’expérience ; et s’il était ainsi, les gens du siècle pour qui elles sont faites, ne s’y divertiraient nullement. […] Il n’est pas possible de marquer ici tous les dangers que l’on court dans les spectacles.

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