Cette dévotion déplut au démon. […] Le démon n’en veut qu’aux tableaux de religion ; les autres lui sont utiles. […] On l’arrache pour mettre à sa place l’étendard du Démon. […] Le démon, comme cet oiseleur, tend ses piéges pour prendre les ames. […] l’une sera couronnée de gloire à la droite de Dieu, l’autre couverte de confusion avec les démons.
Car quoique rien ne puisse corrompre ce que la Nature a fait naître pour notre usage, et que les présents de Dieu soient inviolables, nous nous abstenons néanmoins de ces oblations profanes, de peur qu’on ne croie, ou que nous cédions aux démons à qui elles sont présentées, ou que nous ayons honte de notre religion. […] Partant que ce bouffon d’Athènesb crie tant qu’il voudra qu’il ne sait rien, et fasse le vain de ce que des démons trompeurs l’en ont estimé sage ; qu’Arcésilas et Carnéade, Pyrrhon et toute la secte des Académiciens délibèrent éternellement ; que Simonide diffère toujours à répondre ; nous méprisons l’orgueil de ces Philosophes, que nous savons être des tyrans, des corrupteurs et des adultères, toujours fort éloquents contre leurs vices.
Saint Jerôme parlant des danseurs, dit que « c’est le démon qui danse dans leurs personnes, et qu’il se sert de ces lâches ministres pour seduire et tromper les hommes. » « His tripudiis diabolus saltat, his dæmonum ministris homines decipiuntur. » En effet tout ce que la volupté impudique est capable d’employer d’artifice, est attaché au bal, à la danse et à la comédie. […] Voilà le premier pas du démon ; c’est par l’ornement que vous apportez au bal qu’il commence à vous gagner ; il débauche votre cœur. […] Je vais danser, et peut-être que cela même me fera brûler éternellement avec les démons.