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519. (1768) Instructions sur les principales vérités de la religion « CHAPITRE LII. De la Comédie et des Spectacles ? » pp. 142-146

En vérité, un Chrétien se peut-il croire innocent dans le plaisir qu’il prend à voir, à entendre ce qui excite en lui tant de passions différentes ?

520. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

Ainsi je ne crois pas que l’instruction fût l’objet principal des Poëtes Dramatiques de l’Antiquité : ils songeoient plutôt à dire des choses qu’on pouvoit appliquer aux affaires présentes du Gouvernement : cette utilité étoit leur principal objet. […] On pourroit dire encore que l’arrivée de l’homme de Corinthe, quoique très-possible, tient un peu du Merveilleux, ce qui contribue à faire croire que ce Sujet a été ajusté au Théâtre par Sophocle : & n’est-ce pas un plus grand effort de génie, de savoir ajuster les Regles de son Art à un Sujet dont on conserve toute la vérité historique ?

521. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179

Moliere a cru sans doute ce trait fort brillant. […] Je dis positivement, car il peut y avoir des cas, quoique rares & critiques, où l’on laisse croire & agir sans y contribuer en rien : Se habere merè passivè. […] C’est encore un emporté, un furieux, un jureur, qui parle à son fils, à son frère, à sa mère, à sa servante, comme un crocheteur ; une ame basse, qui insulte son ennemi vaincu, veut donner des coups de poing aux Huissiers, laisse tendre des pieges par sa propre femme, au risque de son honneur, & certainement au mépris de toutes les bienséances, à un homme qu’il croit un saint, pour le tenter d’adultère, & se cacher sous une table pour en être témoin.

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