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213. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Est-ce exciter les passions que de les montrer sous un point de vue où elles sont toujours odieuses, dès qu’elles sont criminelles ? […] Est-ce enfin exciter la criminelle complaisance d’une femme qui se porte à des conseils et; à des intrigues blâmables pour favoriser l’impudicité, que de lui faire appercevoir le prix de ses lâchetés dans la juste punition d’Œnone ? […] Toutes les mauvaises raisons que les criminels apportent, toute la pompe des vers qu’ils débitent, le ton imposant et; sentencieux qu’ils emploient, tout cela peut-il en faire accroire ? […] L’excès est nuisible dans les meilleures choses, il devient même quelquefois criminel. […] Je ne prétends assurément pas justifier par-là le libertinage, il est toujours criminel.

214. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Aucune passion criminelle ne les agite, & ne trouble l’innocence de leur vie.

215. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

Déesse Flore par des Jeux Scéniques, que l'on croyait célébrer d'autant plus dévotement qu'ils étaient célébrés honteusement, et toute la Ville voyait, entendait et apprenait cette manière d'apaiser leurs Dieux, si effrontée, impure, détestable, immonde, impudente, honteuse, et qui doit donner de l'horreur à la véritable Religion, ces Fables voluptueuses et criminelles écrites contre leurs Dieux, ces actions déshonnêtes, inventées avec autant d'iniquité que de turpitude, et commises avec plus d'abomination, et dont les Acteurs furent privés des honneurs publics par les sentiments de la vertu Romaine, et du droit de suffrage dans les assemblées, on connut leur turpitude, et ils furent déclarés infâmes. » Où l'on ne peut pas dire que ce grand Saint parle d'autre chose que de l'infamie des Mimes et Farceurs des Jeux Scéniques, à cause de leur impudence.

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