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32. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XV. Les spectacles éteignent le goût de la piété. » pp. 133-137

N’est-ce pas de ce fond impur que coule à grands flots ce torrent de crimes qui inondent les villes ? […] Mais, dès qu’elles se sont livrées à ces divertissements contagieux, elles ont donné dans les plus grands excès, et se sont familiarisées avec les plus grands crimes. […] Quand même on ne serait pas engagé dans de grands désordres, on peut dire qu’on vit parmi des chrétiens d’une manière toute païenne ; et c’est un mal qui ne vient pas tout d’un coup, mais peu à peu, d’une manière imperceptible et par degré ; car le crime a les siens comme la vertu.

33. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84

est-ce donc sur le crime que vous voulez élever l’infame édifice de votre réputation ? […] ces allusions criminelles ne vérifient que trop le danger & le crime des indécences que je combats : la sainte Ecriture même devient dangereuse. […] Qu’on est près du crime quand on en offre le poison ! […] On ne se voit pas impunément : l’occasion, le piege, la facilité, le crime, un coup d’œil vous sait trouver tout dans votre immodestie. […] la premiere cause du crime est-elle plus excusable que la victime qu’elle a immolée !

34. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

Or je remarque que ceux qui se sont declarés ouvertement ses parties, pretendent qu’elle est coupable de trois grands crimes Division. […] C’est le second crime dont on accuse la comedie, qu’il faut examiner dans la seconde Partie de ce Discours. […] C’est le troisiéme crime dont la comedie est accusée, & qui me reste à examiner dans la troisiéme Partie de ce Discours. […] Enfin l’innocence de vos mœurs y est corrompuë par vos pechez, ou par ceux d’autruy, puisque vous étes aussi coupables des crimes que vous faites commettre aux autres, que de ceux que vous commettez vous-même. […] Enfin, erubescant ordines omnes, que tous ceux qui font profession de pieté & de Christianisme, rougissent de ce que des yeux qui ne devroient contempler que le Ciel, ou pleurer leurs crimes, s’ouvrent pour contempler de foles & dangereuses representations, qui leur font commettre de nouveaux crimes.

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