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291. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

N’est-il donc pas plus intéressant de prévenir le crime que de le punir ? […] Sa justice ici bas vous livre vos victimes ; Sachez qu’il rompt au ciel la chaîne de vos crimes : Oui, si jusqu’à présent vous en avez commis, Par le Dieu qui m’inspire, ils vous sont tous remis. […] Si dans le grand projet quelqu’un de vous expire, Dieu promet à son front les palmes du martyre. » Que ne devait pas produire cette horrible scène terminée par le son effrayant du tocsin, qui ne cesse de se faire entendre qu’au moment où le crime est consommé ! […] Leurs crimes étaient communs aux autres hommes, qui trop souvent sacrifient tout à leur intérêt propre, ou à celui d’une odieuse politique. […] « On traite les chrétiens d’ennemis de l’état, On impute le crime à ceux dont la doctrine N’a pu que dans le ciel prendre son origine.

292. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

Pourquoi nous sera-t-il licite de voir, ce qu’il n’est pas licite de faire sans crime ? […] Les péchés ne meurent jamais par la vieillesse des âges ; les crimes ne sont jamais ensevelis par le temps. […] Sans doute, celui-là est tenu coupable d’un grand crime, qui rend le mal pour le bien ; puisqu’il n’est pas même permis de ne rendre le bien pour le malfp. […] Ne pouvons-nous pas nous réjouir et rire, si nous ne faisons que nos joies et ris soient autant de crimes ? […] Car s’il n’est permis à aucun de déshonorer un homme illustre et puissant ; et si celui qui le déshonore est tiré en causegs, et condamné par les lois comme auteur d’injures : Combien se rend coupable d’un plus grand crime, celui qui est injurieux à Dieu ?

293. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Poinsinet dans sa traduction du Plutus d’Aristophane, s’en déclare l’apologiste, d’après le sieur Diderot, dans le traité de l’art dramatique, ils la croient très-utiles aux mœurs, parce qu’elle previendroit le crime ou corrigeroit le coupable, par le ridicule. […] Les Prédicateurs ont tonné dans la chaire, les Confesseurs ont proscrit dans le confessionnal ; on a fait craindre le danger, le scandale, le crime qui résulteroit du danger & du scandale seul, quand même on n’auroit point à se réprocher des fautes personnelles : fautes pourtant inévitables. […] Le crime étoit énorme ; c’étoient les principales & presque uniques Dames de la ville, la plus jeune en est la beauté.

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