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199. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

que la justice ne doit point porter ses coups plus bas que sur un Prince ? […] Ce n’est point assez de faire dire des choses où il y ait beaucoup d’esprit, si elles ne conviennent pas à la personne qui les dit, ou qu’elles soient dites hors de saison ; ce sont comme autant de coups perdus.

200. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Une expression ménagée, et un peu de retenue dans la posture agit plus sûrement, et l’Acteur ou l’Actrice par ses manières délicates, et sous ses apparences de pudeur ne manque point de porter le coup mortel. […] Car encore un coup, l’infamie est nécessairement attachée à un emploi qui ne sert qu’à corrompre les mœurs, et à éteindre la Religion.

201. (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325

Les theatres se sont relevez de leurs ruines, ils renaissent, ils subsistent, ils triomphent aprés les coups & malgré les coups de foudre, & sur tout depuis que nous ne pouvons plus reprocher aux Fideles, qu’ils trahissent leur foy, & qu’ils renoncent à leur religion, en allant avec les Payens ; & en demeurant avec eux, afin de prendre des divertissemens établis aussi bien pour honorer leurs Dieux, que pour recréer les hommes. […] Mais parce que les coups de ces foudres sont invisibles, parce qu’ils ne touchent ny le corps, ny la bourse, que plusieurs ne s’épouvantent pas pour un retranchement qu’ils devroient d’autant plus apprehender qu’ils ne le ressentent pas, & que cette insensibilité ne peut venir que d’une corruption entiere & certaine, les Puissances du monde ne sont pas excusables, si elles ne prêtent leur bras, & leur forces à l’Eglise, pour reprimer ces ennemis declarez de Dieu, & des vertus, pour étouffer ces conspirations publiques contre la majesté souveraine de Dieu, contre la sainteté des peuples, & pour empescher qu’on ne represente sur les theatres quelque chose qui puisse offenser Dieu, & corrompre les hommes.

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