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110. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Ils continuent, que c’est ce que les Poètes ont pratiqué, en introduisant des personnages passionnés dans la Tragédie et des personnages ridicules dans la Comédie (ils parlent du ridicule dans le sens d’Aristote, d’Horace, de Cicéron, de Quintilien et des autres maîtres, et non pas dans celui du peuple :) qu’ainsi faisant profession de faire voir de méchantes choses, si l’on n’entre dans leur intention ; rien n’est si aisé que de faire leur procès : qu’il faut donc considérer si ces défauts sont produits d’une manière à en rendre la considération utile aux Spectateurs : ce qui se réduit presque à savoir s’ils sont produits comme défauts, c’est-à-dire comme méchants et ridicules ; car dès là ils ne peuvent faire qu’un excellent effet. […] Un moment après il s’oublie de nouveau, et promenant sa main sur le genou de la Dame, elle lui dit, confuse de cette liberté, « ce que fait là sa main » : il répond, aussi surpris que la première fois, qu’« il trouve son étoffe moelleuse » : et pour rendre plus vraisemblable cette défaite, par un artifice fort naturel, il continue de considérer son ajustement, et s’attaque « à son collet, dont le point lui semble admirable ». Il y porte la main encore pour le manier et le considérer de plus près ; mais elle le repousse, plus honteuse que lui. […] Ce personnage est un supplément admirable du caractère bigot, et fait voir comme il en est de toutes professions, et qui sont liés ensemble bien plus étroitement que ne le sont les gens de bien ; parce qu’étant plus intéressés, ils considèrent davantage, et connaissent mieux combien ils se peuvent être utiles les uns aux autres dans les occasions : ce qui est l’âme de la cabale. […] Si je cherchais matière à philosopher, je pourrais vous dire pour achever de vous convaincre de l’importance des premiers instants en matière de Ridicule, que l’extrême attachement de l’âme pour ce qui lui donne du plaisir, comme le Ridicule des choses qu’elle voit, ne lui permet pas de raisonner pour se priver de ce plaisir, et par conséquent qu’elle a une répugnance naturelle à cesser de considérer comme Ridicule, ce qu’elle a une fois considéré comme tel : et c’est peut-être pour cette raison que, comme il arrive souvent, nous ne saurions traiter sérieusement de certaines choses, pour les avoir d’abord envisagées de quelque côté ou ridicule, ou seulement qui a rapport à quelque idée de ridicule que nous avions, et qui nous l’a rafraîchie : combien donc à plus forte raison cette première impression fait-elle le même effet dans les occasions aussi sérieuses que celles-ci !

111. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

A cette cause supplie la cour, vu la permission du Roi, la vérification d’icelle, et considéré les préparatifs que les entrepreneurs ont faits, et que res non est amplius integra bv, il plaise à la cour lever lesdites défenses, autrement perdraient les pauvres gens beaucoup. […] [NDE] Il ne faut pas le considérer.

112. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Pour ce qui est de ses obligations envers le prochain, il considérait que Dieu a établi les Princes pour porter leurs sujets à son serviceS. […] Car il considérait que si les actions qui paraissent les plus justes, doivent être jugées ; on doit à plus forte raison appréhender la rigueur du jugement de Dieu pour des actions qui ne sont que moins probablement bonnes. […] Si nous considérons l’âge de ce Prince par le nombre de ses années, il semble que sa mort ait été bien précipitée, puisqu’il est mort à l’âge de trente-six ans. […] Si nous considérons les jugements des hommes, il était raisonnable que la Vie de Monseigneur le Prince de Conti eût été d’une plus longue durée. […] » « Que si nous considérons Texte en grec.

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