Leur conduite crie encore plus haut que ses adversaires.
Soit mauvaise conduite, soit vanité, luxe, prodigalité, tout fond chez les Comédiennes. […] Faut-il te prouver la conduite d’une fille d’opéra ? […] Son indulgente bonté me fit voir avec plus d’horreur que les plus amers reproches n’auroient pu faire, l’ignominie de ma conduite. […] Dans ce livre, qui n’a guère plus de dévotion que les ouvrages & la conduite des gens de théatre, on trouve ordinairement amicus, amica, frater & soror, à la place d’amant & de maîtresse, qu’ils ne se font aucun scrupule d’employer.
On fait paroître à la table du Duc un ecclésiastique qui blâme avec raison le peu de charité de ce seigneur, qui entretient cet extravagant, & s’en fait, avec toute la maison, un aussi extravagant divertissement Mais, pour pouvoir se moquer de lui, on lui fait tenir des discours peu mesurés, & une conduite brutale. […] La comédie doit être un tableau de la vie humaine, un exemple pour la conduite des mœurs, un image de la vérité ; je vois cependant qu’elle ne représente aujourd’hui que des extravagances, qu’elle propose & autorise de mauvaises actions, & qu’elle est presque toujours l’image d’une sale volupté.