Il y a tant de choses, lesquelles condamnent l’usage, qui s’en fait, que, de quelque côté que l’on se tourne, l’on n’entend, que des voix, qui crient contre ce divertissement, autant préjudiciable à l’ame, qu’il est agréable aux sens. […] Si cela ne peut estre contredit, n’est-on pas obligé de condamner, ce qu’ils condamnent ?
Je prétends qu’il y a des divertissements dans le monde, qui passent pour légitimes et que l’opinion commune des gens du siècle autorise, mais que le christianisme condamne, et qui ne peuvent s’accorder avec l’intégrité et la pureté des mœurs. […] selon un monde païen, selon un monde impie et perverti, selon un monde condamné par J.C. et le plus dangereux ennemi dont vous ayez à vous préserver. […] Vous le sçavez : on joue, mais sans retenue, et l’excès est tel, que ceux mêmes qui en sont coupables, sont obligés de le condamner. […] Ne condamnons point les choses dans la spéculation ; disons ce qui se pratique et ce qui se passe devant nos yeux. […] Quand votre vie seroit exempte de tous les autres désordres, ce seroit toujours assez de celui-ci pour vous condamner.
Approbation des Docteurs Le but que s’est propose l’Auteur du Livre qui porte pour titre, Histoire et Abrégé des Ouvrages Latin, Italien et Français, qui ont paru dans ce Siècle, pour et contre la Comédie et l’Opéra, est de détruire les raisons de ceux qui croient ces Spectacles permis, et d’appuyer celles de ceux qui les condamnent ; ce qu’il fait par des réflexions solides tirées de l’Ecriture des Pères, et de la conduite de l’Eglise dans tous les temps.