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89. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

Tout le monde sait que les Farceurs d’autrefois, et les Comédiens d’à présent n’ont rien de commun. […] Les personnes naturellement sages et circonspectes ne sont pas les plus communes ; et sans trop de rigidité, on pourrait regarder le Théâtre comme le rempart où se cachent ceux qui, hors de là, seraient repris par la loi.

90. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Quand même l’impression en serait affaiblie, combien de causes peuvent y contribuer, qui n’ont rien de commun avec les mœurs ? […] A votre avis, ces modèles sont-ils plus communs parmi nous ? […] Tout ce qui n’exige qu’une raison saine, un esprit droit, et une sensibilité modérée, leur est donc au moins commun avec les hommes. […] Lycurgue, pour rendre toutes les affections communes, a été obligé de rendre tous les biens communs jusqu’aux enfants, et de former son nœud politique des débris de tous les nœuds domestiques et personnels. […] Rousseau ont vendu avant elle leur imagination, leur âme, leurs veilles, et le don de feindre qui leur est commun avec elle.

91. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VI. Des Poèmes Dramatiques représentés aux Jeux Scéniques. » pp. 135-144

La Comédie fut considérée comme une peinture naïve et plaisante de la vie commune, et la Tragédie, comme un portrait magnifique et sensible de la fortune des Grands ; et ces deux sortes de Poèmes se récitaient plus ou moins sérieusement, selon la qualité des personnages que l'on y représentait ; mais sans danser ni chanter, sinon en quelques endroits où le chant de quelques vers pouvait faire quelque partie agréable et comme nécessaire de la représentation.

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