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225. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — IX. La Comédie donne des leçons de toutes les passions. » pp. 18-21

La Comédie donne des leçons de toutes les passions. Les assauts que livre la Comédie à la pudeur, ne sont pas le seul reproche qu’on ait à lui faire. […] Quels reproches d’après les principes de ce grand homme, n’aurions-nous point encore à faire à la Comédie sur les couleurs brillantes qu’elle prête à la jalousie & à la vengeance ? […] Un homme assiste à la Comédie ; il est témoin de l’oprobre dont on couvre la patience qui supporte les injures.

226. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XX. Silence de l’Ecriture sur les spectacles : il n’y en avait point parmi les Juifs : comment ils sont condamnés dans les saintes Ecritures : passages de saint Jean et de saint Paul. » pp. 72-75

 : si la comédie est si dangereuse, pourquoi Jésus-Christ et les Apôtres n’ont rien dit d’un si grand péril et d’un si grand mal ? Ceux qui voudraient tirer avantage de ce silence, n’auraient encore qu’à autoriser les gladiateurs et toutes les autres horreurs des anciens spectacles, dont l’Ecriture ne parle non plus que des comédies. […] Dans ce bel amas de pensées que saint Paul propose à un chrétien, qu’on trouve la place de la comédie de nos jours, quelque vantée qu’elle soit par les gens du monde. Au reste ce grand silence de Jésus-Christ sur les comédies, me fait souvenir qu’il n’avait pas besoin d’en parler à la maison d’Israël pour laquelle il était venu, où ces plaisirs de tout temps n’avaient point de lieu.

227. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

M. l’Abbé Le Monier vient de donner la traduction des satires de Perse, & les comédies de Térence ; dans le premier se trouve un portrait ingénieux & très-ressemblant de nos petits-maîtres, amateurs de la comédie, incapables d’entendre les vers obscurs, serrés & pressants de cet ancien satyrique. […] Il en fut même aidé dans la composition de ses comédies, si même ils n’en sont les Auteurs, qui dédaignant la gloire du théâtre, les ont fait passer sous son nom. […] Je lui donnai du goût pour la musique, la danse, la Comédie & l’Opera. […] Dom Philippe fit son entrée à Parme ; il s’y amusa beaucoup du concert : il se rendoit à la comédie, de celle-ci à la sale des menuets. […] Si leurs tragédies sont plus séveres, leurs comédies étoient aussi licentieuses : c’est une affaire de goût.

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