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31. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « [FRONTISPICE] »

Rousseau, citoyen de Genève à M.

32. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

On continua à jouer des aventures, en déguisant les noms des personnes ; et, comme la ressemblance y était ménagée de manière qu’on pût aisément y reconnaître ceux que l’on jouait, il fallut une nouvelle loi pour défendre de faire la satire personnelle des citoyens. […] Lorsque les grands seigneurs ne furent plus que des courtisans, que le plaisir et l’ambition fixèrent à Paris, on vit cette capitale surchargée d’une multitude de citoyens désœuvrés, dont on crut devoir occuper le loisir, selon le goût du temps, par des représentations pieuses qui furent l’enfance et le bégaiement de nos tragédies, de nos opéras et de nos comédies. […] [NDE] La toga prætexta, bordée de pourpre, était portée par les magistrats et par d’autres citoyens romains.

33. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Je pourrais imputer ces préjugés aux déclamations des prêtres, si je ne les trouvais établis chez les Romains avant la naissance du christianisme, et non seulement courant vaguement dans l’esprit du peuple, mais autorisés par des lois expresses, qui déclaraient les acteurs infâmes, leur ôtaient le titre et les droits de citoyens romains, et mettaient les actrices au rang des prostituées. […] Tous les sujets des pièces n’étant tirés que des antiquités nationales, dont les Grecs étaient idolâtres, ils voyaient dans ces mêmes acteurs moins des gens qui jouaient des fables, que des citoyens instruits qui représentaient aux yeux de leurs compatriotes l’histoire de leur pays. 4°.  […] L’homme et le personnage étant le même être, il est à sa place ; il est dans le cas de tout autre citoyen qui remplit les fonctions de son état.

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