Oui, la Religion est la base du Gouvernement même politique : sans elle, l’homme est un mauvais sujet, un fâcheux citoyen ; ou plutôt, ce n’est pas un homme.
Dans cette même réponse, il nous représente comme une nation, dans laquelle les Citoyens sont rares, les amis inconstans, les Peres injustes, les enfans durs, les femmes fourbes & infidéles, c’est-à-dire une nation corrompue, & c’est pour ces raisons, qu’il prétend, qu’il nous faut d’autres plaisirs, que ceux du chaste amour ; & il dit au même endroit, qu’il est persuadé, que chez une nation corrompue, le Théatre est un nouveau moyen de corruption ? […] En conséquence, bien loin d’imiter le généreux Romain (Quintius Capitolius), qui disoit à ses Citoyens… j’ai grande envie de vous plaire ; mais dussai-je encourir la rigueur de vos censures, j’aime mieux sauver vos mœurs.
Des admirateurs si zélés, des citoyens si riches, des enfans si respectueux & si tendres, des éleves si généreux devoient-ils vanter d’avance leur reconnoissance reconnoissance, & quêter si bassement de quoi élever un monument si bien mérité ?