Après donc avoir proposé toutes les raisons qu’il a sues pour bannir la comédie du carême : « Je réponds à cela, dit-il, avec les propres paroles de Saint Thomas », et il cite un article de ce saint docteur sur les sentencesIn 4. dist. 16. q. 4. art.2 in corp. […] dans la question de la somme que nous avons déjà tant citée, article quatrième, où il demande s’il peut y avoir quelque péché dans le défaut du jeu : c’est-à-dire en rejetant tout ce qui relâche ou divertit l’esprit ; car c’est là ce qu’il appelle jeu, et il se fait d’abord cette objectionObject.
» Après que Christ fut au tombeau rendu » Trois jours apres de mort ressuscita » Et qui plus est tout vif se presenta » A ses amys qui ne sont pas des nostres, » Douze coquins qui se nomment Apostres, » Grans seducteurs de la loy Judaïque » Ausquels il dit le texte Evangelicque » Soit soustenu & presche de par vous » Apres es cieulx il monta devant tous » En les laissant tous douze sur la terre, » Lesquels present nous meinent dure guerre » En la cite Hierusalem nommee » Et tout autour du pays de Judee » Qui est pour nous grande perplexite. […] » D’y hardiment si tu las faict » Je le te feray pardonner » Avecques ce te feray donner » De l’argent pour toy bien pourvoir » Plus qu’il nont : On peut bien scavoir » Qu’ils ten ont donne & promis » Affin que dies qu’ils tont mis » En bon estat & en sante » Pour avoir bruyt par la cite » De faire miracles patens Là même, folio 8. verso. […] C’est ici qu’il faut que je cite ces Vers de Mr.
Je suis donc entièrement de l’avis du journaliste que je viens de citer. […] Cet écrivain a poussé l’insolence jusqu’à prétendre que ce grand Roi était l’ami des jésuites, et comme un lâche hypocrite, il ose citer les propres expressions de ce bon prince, tandis que notre écrivain jésuite sait bien lui-même que la crainte seule avait arraché de tels compliments de la bouche de ce monarque effrayé du crédit des jésuites, puisqu’il avait traité avec eux comme de puissance à puissance, et qu’il espérait les ramener vers lui par la douceur ; mais ce fut bien en vain qu’il crut adoucir ces tigres féroces, altérés du sang des Bourbons. […] Et l’écrivain éhonté que je viens de citer, ose le présenter comme l’ami des jésuites ! […] Car si on veut citer les grands conquérants qui opérèrent de si grandes choses, on répondra que, c’est précisément pour les empêcher d’opérer des choses si grandes, qu’on doit enchaîner ces fléaux de l’humanité et qu’on voudrait leur refuser cette autorité absolue. […] On cite en effet un rapport officiel du ministre de la police générale de Russie, en date du 17 mai 1813, qui porte à deux cent quarante-trois mille six cent dix cadavres d’hommes, et cent vingt-trois mille cent trente-trois de chevaux trouvés le long de la route de Moscou, dans les bois et dans les champs, dont la recherche fut faite par ordre de l’empereur de Russie, au printemps qui suivit l’incendie de cette ancienne capitale de la Russie.