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65. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. » pp. 42-48

Quoiqu’il en soit, nous savons, à n’en pouvoir douter, que, parmi les Modernes, les femmes ne commencèrent à monter sur le Théâtre que vers l’an 1560, comme nous l’avons dit autre part ;5 ainsi ce sont les Modernes qui ont corrompu le Théâtre dans toutes ses parties ; parce qu’il est incontestable que ce sont eux qui y ont introduit la passion de l’amour, et que les femmes n’y ont représenté, dansé et chanté que depuis 1560.

66. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

On chante vêpres : après vêpres le clergé se rend en procession à la chapelle de S. […] Chantez, chantez, amusez-vous, Amusez-vous, jeunes compagnes, Aimez, aimez, rien n’est plus doux. […] Il est ridicule de faire chanter des paysans en duo, en trio, en quatuor, comme les plus habiles musiciens, de contrastes leur clrant & leurs paroles, comme à l’Opera, & par des vers artistement opposés, qui se répondent l’un à l’autre, leur faire dire harmonieusement des choses différentes.

67. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Euripide né à Salamines dans le tems que les Athéniens y célébroient leurs éclattantes victoires sur les Perses, par des trophées & des hymnes, que Sophocle, jeune encore, chanta à la tête de la jeunesse Athénienne ; d’abord disciple du Philosophe Anaxagoras, & ensuite le meilleur des Poëtes de l’antiquité, fut longtems le confident & le favori d’Archélaüs Roi de Macédoine. […] Dans presque toutes ces Comédies les amans font présent à leurs maîtresses d’une esclave qui fait chanter & jouer de différens instrumens : c’est ainsi que de tous tems les malheureux, du sein de la misere, ont cherché par des divertissemens à dissiper les ennuis souvent attachés aux plus grandes richesses, & à mériter les faveurs de ceux dont ils attendoient des secours. […] Je n’ai jamais conçu , dit-il peu après, pourquoi l’on s’effarouche si fort de la danse & des assemblées qu’elle occasionne, comme s’il y avoit plus de mal à danser qu’à chanter. Il n’y a aucun mal à danser ni à chanter, mais il y en a à déclamer : quelle contradiction ! […] On entend aussi, dans cet opéra, chanter sur la breche de la forteresse que l’on vient d’emporter d’assaut, un air commençant par ces mots : Dans ces asiles doux & tranquilles, &c.

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