On y chanterait sans cesse, sans cesse on y répéterait à son honneur ces hymnes séditieux : « O liberté, aimable liberté, mère des plaisirs, unique source du parfait bonheur !
Germain on en est quitte Pour savoir chanter au lutrin : Jamais Phebus ici n’habite, C’est la demeure du chagrin, Il n’est si triste compagnie Que phantômes vêtus de noir, Tels qu’ici le sort fait pleuvoir. […] Semblable au Cordonnier des fables de la Fontaine, qui en devenant riche, perdit toute sa gayeté, ne pouvoit plus chanter, se réjouir faire de bons souliers, & alla rendre à son bienfaiteur l’argent qu’il en avoit reçu, & se fit rendre sa liberté & sa joie, Corneille fit rapporter le bureau au Financier, se fit rendre sa verve avec sa table vermoulue.
Tout l’Opéra ne chante que ces maximes, tous les théatres établissent ce privilege, & l’invitent à en jouir. […] Il ne prétend pas que les Saints soient couchés dans leur lit, où ils chantent & se rejouissent.