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184. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

En voici un qui a plut, quoique fort commun, Fleur d’Epine, pour amuser un Prince imbécile, lui propose de lui conter des histoires comme dans les mille & une nuit, il lui dit, elles m’ennuient , elle veut lui chanter des chansons, elles m’endorment, vous êtes donc bien difficile à amuser , lui dit-elle ; est-ce pour rien répond-t-il, que je suis un grand Seigneur , ce qui n’est pas trop imbécile. […] La vertu de cet Abbé qui se prêtoit à tout, il fit des vers licencieux pour & contre la favorite, il la décria pour plaire à ses ennemis, il la chanta pour lui plaire.

185. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Ce ne sont point des Abbés, ils n’ont pas même la tonsure : ce sont des gens gagés, qui gagnent leur vie à chanter, & qu’on veut incorporer au Clergé pour lui en faire un crime. […] Il doit y chanter, y jouer au proverbe. […] Les bons sujets sont très-rares ; on ne fait ni rimer, ni danser, ni chanter ; on ne fait pas même l’enseigner.

186. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

Le misérable ivrogne Thespis, après avoir couru la campagne, barbouillé de lie, dans le temps des vendanges, comme le gros Silène, s’avisa de paroître dans la place publique d’Athènes, d’abord dans un tombereau, & ensuite monté sur des treteaux, de chanter des chansons, & dire des bouffonneries.

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