» Ses inclinations naturelles allaient à la vertu : et outre les dons de la Grâce, il avait reçu de la nature une beauté, et une force d’esprit toute extraordinaire : il exprimait ses pensées d’une manière si agréable, si nette, et si propre à persuader, que les personnes les plus habiles ne pouvaient l’entendre sans l’admirer. […] , la magnificence de la Scène, et la beauté des Jeux que Muréna a donnés au peuple, dont il a tiré un grand avantage. […] Il tira des Temples toutes les Idoles, et les exposa dans les places publiques, comme des objets d’opprobre, de mépris, et de risée ; il en transporta même quelques-unes jusques dans son palais ; et par ce moyen étant arrachées des lieux où l’on avait accoutumé de leur immoler des hécatombes et de les voir avec des sentiments de Religion ; et étant mises en d’autres endroits peu convenables à cette révérence, elles perdirent entièrement ce qu’elles avaient de vénérable à des aveugles, et restèrent aux yeux de tout le monde, comme des ouvrages dont toute l’estime dépendait des grâces, et des beautés que la main des artisans leur avait données. […] , des Jeux de la scène s’introduisit par la délicatesse, et par la beauté de l’esprit qu’on y trouvait, pendant que la ville de Rome était affligée de la peste.
Poëte sublime & naïf dans Athalie, austère dans Britannicus, par-tout sensible & touchant, par-tout correct, élégant, harmonieux, loin de moi l’esprit des barbares qui méconnoissent tes admirables beautés !
Et vous, manufacturiers industrieux, qui variez chaque jour vos tissus et donnez la vie et l’existence à tant de familles qui vous consacrent leur intelligence et leurs bras : vous tous qui disposez et tressez ces tissus légers, dont les grâces et la beauté se couvrent et se voilent, gazes transparentes sous lesquelles se cache le tentateur, brisez vos métiers, fermez vos magasins, renoncez à ces occupations profanes, dangereuses pour vous et pour votre prochain ; cessez enfin de vous rendre des instruments de mort spirituelle et de damnation éternelle… Que deviendront nos femmes, nos enfants, nos familles, direz-vous ?