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42. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Et votre femme entendra les fleurettes… Les divertissemens, les bals, les comédies Sont propres à former l’esprit des jeunes gens. […] Tobie de son côté se préparoit à son mariage, non par la société des libertins, les mauvais discours des domestiques, des parties de plaisir, le bal, le jeu, la comédie ; mais par la religion, l’aumône, la modestie, la soûmission à ses parens, toutes les vertus que son père avoit eu soin de lui enseigner dès le berceau : Quem ab infantia timere Deum docuit, & abstinere ab omni peccato. […] Abandonner sa maison à des domestiques, livrer sa famille à des nourrices ou des gouvernantes, ou plûtôt être sans enfans, car ils sont à charge, on crir le bal & les spectacles, passer la nuit en parties de plaisir, le jour au lit ou à la toilette, faire grand’chère, jouer gros jeu, toûjours belle compagnie & quelque amant, porter les plus riches habits, avoir un appartement différent du mari, s’embarrasser fort peu de lui, le connoître à peine, traiter avec mépris son beaupère & sa belle-mère, en vivre séparé, &c. voilà le bon ton, la belle morale, la noble conduite du théatre. […] Deux mariages illustres, célébrés presque en même temps dans l’été de 1765, ont été troublés par les plus tristes événemens ; celui du Duc de Parme, par la mort de Dom Philippe son père, qui étoit dans une autre ville ; & celui de l’Archiduc Léopold, par la mort de son père, l’Empereur François I, qui étoit à la fête ; l’un & l’autre le lendemain des noces, au milieu des plus grandes réjouissances, des bals, des comédies, des festins, qu’elles changèrent en deuil. […] Dans les descriptions de ces fêtes nuptiales qui ont couru toute l’Europe, & où par-tout l’opéra, le bal, la comédie sont des cérémonies essentielles qui doivent précéder la bénédiction nuptiale, on parle d’un opéra nouveau de l’Abbé Metastasio (Romulus & Tersine), dans lequel, quoique l’ouvrage d’un Ecclésiastique, on chercheroit inutilement quelque trait d’un mariage chrétien, & même afin qu’on ne s’y trompe pas, & qu’on ne soit pas tenté d’y chercher des vestiges du christianisme, on y joignit un ballet, apparemment du même Auteur, dont le sujet étoit : Le Mariage d’Énée avec Lavinie, fait par Venus.

43. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIII. Si l’on peut excuser les laïques qui assistent à la comédie, sous le prétexte des canons qui la défendent spécialement aux ecclésiastiques. » pp. 52-57

Bal. […] Bal.

44. (1768) Instructions sur les principales vérités de la religion « CHAPITRE LII. De la Comédie et des Spectacles ? » pp. 142-146

S’il vous faut quelque divertissement, faites comme d’autres, qui, sans aller aux bals et à la comédie, savent se divertir innocemment. […] D’ailleurs, ne vaut-il pas mieux aller à la comédie et au bal, que de faire plus de mal ?

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