/ 306
44. (1675) Traité de la comédie « II.  » pp. 275-276

Et ainsi il faut avouer que c'est un emploi profane et indigne d'un Chrétien ; que ceux qui l'exercent sont obligés de le quitter, comme tous les Conciles l'ordonnent ; et par conséquent qu'il n'est point permis aux autres de contribuer à les entretenir dans une profession contraire au Christianisme, ni de l'autoriser par leur présence.

45. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

Maintenant, je l’avoue, on ne voit rien de moi Qui paraisse à mes yeux digne de ton emploi. […] Quoique la Seine soit plus abondante, et roule une plus belle Eau que le Tibre, elle n’a pas tant de grace dans la Poésie ; et vous m’avouerez qu’Amiens, Abbeville, Rouen, Auxerre, Dijon et Grenoble n’ont rien de si héroïque que Rome, Albe, Carthage, Numante, Athènes et Corinthe.

46. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35

Les hommes et les femmes y prennent au premier coup d’œil l’amour le plus vif l’un pour l’autre : ils se l’avouent réciproquement, sans que leur honneur en reçoive aucune atteinte : ce sont même les Héros et les Héroïnes : les Amants et les Maîtresses prennent, pour parvenir à s’épouser, la même route qu’ils prendraient, s’ils se proposaient une action criminelle. […] J’avoue que, dans leurs Tragédies, les Grecs ne l’ont montré que par ses fureurs et ses emportements ; et, par là, cette passion n’a jamais manqué d’inspirer aux Spectateurs une horreur capable de les corriger.

/ 306