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35. (1675) Traité de la comédie « XXIV.  » pp. 312-313

Ceux qui sont employés dans des affaires pénibles à l'esprit, et peu laborieuses pour le corps, ont besoin de se recueillir de la dissipation qui naît naturellement de ces sortes d'emplois, et non pas de se dissiper encore davantage par des divertissements qui attachent fortement l'esprit.

36. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

La premiere mode, & la plus simple fut de réunir avec une rosette les cheveux qui flottoient sur les épaules, & les attacher on détacher à volonté. […] C’est à leur industrie que nous sommes redevables des frisures prétendues élégantes, dont on ne sauroit retenir les noms, auxquelles tant d’hommes attachent leur mérite, qui, en effet ne va pas plus loin, & dont les Perruquiers sont leur profit. […] On ne dira pas que c’est par les vertus ; l’affection de la parure des cheveux déplait à Dieu, parce qu’elle plait trop aux hommes, de l’aveu de toute l’engeance amoureuse : amans, poëtes, actrices ; les cheveux sont les liens du cœur : on y attache des graces sans nombre, on en fait des astres. […] Il semble que les Payens, par superstition, y avoient attaché une espece de talisman, pour le faire aimer des hommes, ce qui seront encore plus criminel. Mais dans le fond, les femmes y attachent des agrémens, qui sont une espece de talisman, pour plaire aux hommes.

37. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — VIII.  » p. 462

Dieu attache quelquefois le salut de certaines personnes à des paroles de vérité qu'il a semées dans leur âme vingt ans auparavant, et qu'il réveille quand il lui plaît, pour leur faire produire des fruits de vie; et le diable de même se contente quelquefois de remplir la mémoire de ces images sans passer plus avant, et sans en former encore aucune tentation sensible ; et ensuite, après un long temps, il les excite et les réveille sans même qu'on se souvienne comment elles y sont entrées, afin de leur faire porter les fruits de la mort, « ut fructificent morti », qui est l'unique but qu'il se propose en tout ce qu'il fait à l'égard des hommes.

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