Quelques saints Pères comparent les troupes des Acteurs ou des danseurs aux renarde que Samson rassembla, auxquels il attacha des flambeaux allumés, & qu’il lâcha dans les moissons des Philistins, où ils réduisirent tout en cendres. […] Mesdames Alard & Ascelin inspirent tous les plaisirs qui sont attachés sur les leurs, & qui succèdent agréablement à ceux d’un autre genre qu’ont fait éprouver Madame Rosalie dans le rôle de l’Amour, & M. l’Arrivé dans celui d’Anacréon.
Ses successeurs, incapables d’atteindre à ses sublimes qualités, s’attachèrent à copier ses vices, & réussirent à le surpasser par l’obscénité : méprisable talent, dont la gloire est une ignominie. […] La scène perdroit son agrément sans cet artifice ; elle languit, si elle n’excite les passions ; on veut être ému, & on ne pardonne pas aux Acteurs qui ne savent pas troubler notre repos & altérer notre innocence ; tout y concourt à séduire l’ame & à l’amollir ; le cœur, conduit par les yeux & par les oreilles, s’attache ; la raison suspendue se tait ; la religion n’est plus entendue dans un si grand fracas de plaisirs.
Trouve-t-on des danses et des symphonies attachées à la pratique de l’Evangile ? […] Car encore un coup, l’infamie est nécessairement attachée à un emploi qui ne sert qu’à corrompre les mœurs, et à éteindre la Religion.