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40. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Toutes les affaires publiques doivent être traitées dans les assemblées de la nation, & ils établissent un conseil permanent qui les décide. Ils sont jaloux dans ces assemblées du droit d’arrêter tout par un mot, liberum voto, & dans ces mêmes assemblées ils admettent trois ministres étrangers, leurs ennemis, qui non-seulement y ont voix délibérative, mais qui seuls y exercent le liberum voto, seuls y font la loi, & menacent de tout exterminer si on leur résiste. […] Quelle idée peut-on se faire du Sénat Britannique, dont à peine on peut arracher les membres à leurs frivoles amusemens, pour former les assemblées, dans un temps où lès plus grandes affaires ne laissent pas un moment à perdre ? […] Il fut à la comédie en grand cortége, & au retour il forma chez lui une brillante assemblée, donna un grand repas & un grand bal, à l’honneur de S.

41. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

La petite farce l’Assemblée, n’est rien moins qu’une nouveauté, ce n’est qu’une foible imitation de la critique de l’Ecole des Femmes, & de quelqu’autres divertissemens, où les comédiens se jouent eux-mêmes ; bien des poëtes en ont fait, c’est un dessein trivial ; le théatre représente la salle d’assemblée où les comédiens tiennent leurs assises, pour juger les piéces qu’on leur présente. […] Il décrit l’opération magique qui doit faire renaître Moliere, (il faloit dire revivre ;) c’est lui-même, on le voit, aussi-tôt on tire un rideau, & on voit son buste élevé au milieu du Pautheon, cette idée est puérile & risible ; une vraie résurrection donne les personnes, & non pas leur buste : c’est lui même, on le voit, sans bras ni jambes, voilà Moliere bien estropié, il l’est en effet ; dans l’assemblée a-t-on besoin d’évocation pour avoir un buste. […] Quelquefois des personnes qui ont fait une partie, viennent masquées uniformément, selon quel un dessein marqué, le plus souvent malin ou galant ; quelquefois le bal est arrangé selon certain systême de déguisement ; cette assemblée alors réguliere, s’appelle mascarade ou ballet ; quand le ballet est fini, on laisse au public la liberté de danser comme il lui plair. […] Il salut trouver un local pour tenir cette grave assemblée, digne de l’objet important qu’on devoit y traiter. […] Chacun prit son rang, selon l’ordre des facultés ; le poëte fut introduit par le bedeau, & après avoir fait ses très humbles révérences, il harangua sur les trois Roses, avec tout l’esprit, la politesse, la dignité d’un Dramatique couronné par le premier acteur ; il pria l’assemblée de vouloir bien venir à sa piéce, de l’honorer de son respectable suffrage, qui ne manqueroit pas d’en imposer à ces incommodes siffleurs, & de décider du jugement de la république des lettres.

42. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XV. Application de la doctrine précédente aux danses et aux bals qui se font aujourd’hui. » pp. 94-96

Que les danses d’aujourd’hui ne soient déréglées et vicieuses, puisque ce sont des particuliers qui font ces assemblées de leur autorité privée, sans aucune raison qui regarde le bien commun ; mais par la seule inclination vers son propre plaisir.

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