Un Etranger accourt de Corinthe pour lui apprendre qu’on y est prêt à l’y nommer Roi à la place de Polybe qui vient de mourir. […] Et bien, il faut donc vous l’apprendre, Ie suis prêt à le dire, la douleur fait répondre à Œdippe, Et moi prêt à l’entendre. Il apprend ce qu’il est, & cette Reconnoissance produit la plus étonnante des révolutions.
Mais si le mouvement du corps est accompagné de quelque sentiment lascif, et impudique ; ou si on s’en sert pour éveiller la sensualité, et pour exciter, ou entretenir quelque mauvais plaisir, ou quelque satisfaction dangereuse dans la chair, et dans les sens ; le même Docteur Angélique nous apprend que c’est un péché mortel ; et saint Bonaventure, Angélus, Roselius, et Sylvestre, après Alexandre de Halès, sont de même avis.
C’est une branche très-frivole du luxe & du commerce de la librairie, comme la richesse des relieurs, la largeur des marges, les ornemens des titres, les quadres des pages, la broderie des dorures, qui, sans rien apprendre, ne servent qu’à grossir le livre, & à enrichir le Libraire & le Graveur, à satisfaire la vanité de l’Auteur & le libertinage du lecteur. […] Qu’apprend un Bacchus, une Vénus, un Vulcain, un Satyre, les folies des Bacchantes, les groupes d’enfans avec leur jeux puériles ? […] Tout cela ne fut-il pas indécent & licentieux, comme il l’est presque toujours, il est du moins inutile, quelle vérité apprend-t-il ? […] Le paralelle de ces deux sortes d’images est frappant & facile, les uns nous apprennent les traits édifians de la vie des Saints ; les autres les évenemens scandaleux de la vie des libertins.