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223. (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479

Et c’est de cette sorte que l’on se sert en Espagne de ces spectacles publics autant pour l’instruction que pour le passe-temps du peuple qui est depuis tant d’années en cette profonde paix et en ce repos opulent que Dieu promet en l’Ecriture à ceux qui l’adoreront en esprit et vérité.

224. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

J’ay veu un Charivary (car je ne puis autrement nommer ce grand & enorme assemblage qui se fit il y a quelques années.) […] Sans doute que cette partie a paru souvent agreable & curieuse, sur tout depuis quelques années que le soin en est tombé en de bonnes mains, & telles qu’il faut, ou du moins qu’il me semble qu’il faut en telles occasions. […] Il faut toutefois bien prendre garde que le sens personnel n’ait rien d’offensant, ou d’injurieux, & c’est un miracle du petit ordre, de voir avec quelle dexterité, & avec quelle varieté on a dobé sur un mesme visage durant plusieurs années, sans donner ou du moins sans s’attirer des marques de chagrin de la personne interessée. […] Les Ouvriers ont de grands & spacieux Celiers, où ils peuvent tout le long de l’année, travailler ou à des Machines nouvelles, ou à la conservation des vieilles.

225. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Le Parlement de Paris nous peut encore servir d’une forte preuve, pour apprendre au Théologien quel jugement il doit porter des Comédiens : car une troupe de ces sortes de gens étant venus à Paris, en l’année 1584. et ayant dressé un Théâtre dans l’Hôtel de Cluny, la Chambre des Vacations en étant avertie, leur fit défense de jouer dans Paris, sous peine de mille écus d’amende. […] Lisez encore les Registres du Parlement de l’année 1541. au Vendredi 9. […] Enfin aprés un recit assez long de deux actions admirables qu’il avait faites étant voleur, dont l’une était d’avoir conservé l’honneur d’une jeune vierge consacrée à Dieu, qui était tombée entre les mains de ses compagnons voleurs ; l’autre d’avoir donné à une pauvre femme trois cens pièces d’argent, pour délivrer de prison son mari et ses enfants : Saint Paphnuce lui ayant communiqué sa révélation, et l’ayant exhorté de prendre soin de son âme ; cet homme jetta aussitôt les flûtes qu’il avait entre ses mains, et le suivit dans le désert, où il changea l’Art de la Musique dont il faisait profession, en une harmonie spirituelle, par laquelle il régla tellement tous les mouvements de son âme, et les actions de sa vie, qu’après avoir durant trois années entières vécu dans une très étroite abstinence, passant les jours et les nuits à chanter des Psaumes et à prier, et marchant dans le chemin du Ciel par ses vertus et par ses mérites, il rendit son esprit entre les Chœurs des Anges. » Ce ne fut donc point comme Comédien, mais comme Pénitent, qu’il eut une gloire égale à celle de saint Paphnuce ; puisque pour y arriver, il renonça à un métier qu’il reconnut lui-même être honteux. […] Il est permis à Edme Couterot, Marchand Libraire à Paris, de faire imprimer, vendre et débiter un Manuscrit qui a pour Titre, Réfutation d’un Écrit qui favorise la Comédie, par le P. de la Grange Docteur en Théologie ; pendant le temps de six années : Et défenses sont faites à tous autres de contrefaire ladite Réfutation, à peine d’amende, confiscation des Exemplaires, et de tous dépens, dommages, et intérêts ; comme il est contenu plus au long audit Privilège.

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