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36. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

En effet, supposons un amant qui, dans le feu des passions, a promis à sa maîtresse de la défaire d’un homme qu’elle aime, mais qu’elle croit devoir haïr depuis qu’il lui est infidèle : supposons, dis-je, qu’aveuglé par son amour il ait tout promis, & que le hasard le conduise à la comédie le même jour qu’on y doit représenter Andromaque ; il écoute avec attention ; il voit dans Pyrrhus ce rival qui lui est odieux ; il est enflammé comme Oreste du plus ardent courroux ; Hermione est à ses yeux cette maîtresse chérie dont il attend sa félicité ; le sacrifice est ordonné ; Oreste tremble, recule, hésite, mais obéit ; il sort dans le dessein d’accomplir sa promesse, & vient bientôt annoncer à sa maîtresse qu’il a rempli ses engagemens : mais quel retour affreux ! […] Elle est bien pardonnable au transport d’un poëte & d’un amant, & d’ailleurs les sentimens de l’auteur sont généralement connus.

37. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Elle pensa le suivre ; mais se consola en faisant de ce tendre amant l’oraison funebre la plus singuliere. […] Cet amant d’Elizabeth, qui ferme la marche, n’étoit pas si respectueux que de Devonshire. […] Que de repas elle lui donna où elle mangeoit seule publiquement avec son amant ! […] Le pauvre amant, joué de tout le monde, au désespoir d’avoir perdu son ingrate & perfide maîtresse, mourut d’amour, de douleur & de honte. […] L’amant, aussi pénétré d’estime & de reconnoissance, faisoit quelque fois entendre quelque chose de plus.

38. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Première Lettre. De madame d’Alzan, À madame Des Tianges, sa sœur. » pp. 18-20

Cet amant si tendre, cet époux si complaisant, il est déjà changé !

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