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26. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274

L’instant arrive : la toile se lève : il faut paraître : je m’avance sur la Scène : un profond silence règne jusque dans le Parterre : mes regards concentrés n’osent quitter le tapis : je chancelais ; ma seule timidité sans doute me fit des Partisans : enfin j’ose lever la vue… Ma sœur,… vis-à-vis de moi… dans l’Orquestre, enseveli dans ses pensées… mon époux… je le découvre cet Amant vers lequel toute mon âme cherchait à voler… Un mouvement involontaire m’échappe, & je lève vers le ciel des regards supplians. […] En rentrant, je fus reçue dans les bras de Mademoiselle *** elle m’élevait jusqu’aux cieux, & me caressait comme l’eût fait un amant. […] Il était impossible que l’aventure restât secrette, sur-tout lorsqu’on eut agrée son hommage : un Amant rebuté par la *** eut soin de faire instruire l’épouse trahie.

27. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

Il feint qu’Atalide effrayée du dernier entretien que Bajazet a eu avec Roxane, écrit à son amant pour l’engager à détromper cette Sultane irritée par un nouveau refus. […] Observons Bajazet, étonnons Atalide, Et couronnons l’amant, ou perdons le perfide. On voit qu’Atalide n’étoit pas moins épiée que son amant.

28. (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479

Son père et sa mère en sont au mourir et offrent tout leur vaillantf pour la marier et lui laissent la liberté de choisir tel de ses Amants qui lui plaira le plus pour être son Epoux, mais elle n’a pour eux que de l’indifférence. […] Mais quand il arrive que Fadrique (dont elle est véritablement aimée) est encore son amant en la Représentation, alors c’est un esteufh entre deux beaux joueurs et il n’y a rien d’égal aux ardeurs de l’un et aux froideurs de l’autre, c’est la figure du mont Etna où la flamme et la glace sont contiguës. […] On disait aussi que Fadrique laissant le monde et le Théâtre se jetterait dans un Couvent de l’Ordre de S, François et Odoard aussi tous deux Amants de Rosoria.

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