Et Platon entre les quatre divines fureurs qu’il met, divination, mystère, amour, il ajoute pour la quatrième, Poésie, pour montrer que les Poètes font quelque chose outre les forces de nature. […] Le même veut que les Latins ont pris de ceux-ci le commencement de la Satire : et pourtant il ajoute : « Lucilius, homme facétieux, Rude en ses vers, mais fort ingénieux, Dépend du tout de ceux-ci : car après Il ensuivit ces Grégeois de bien près, Usant de style dissemblable et divers, Changeant les pieds et mesures des vers. » Mais M.
La plupart des Poètes modernes qui ont écrit pour le Théâtre, n’ont pas oublié de faire usage d’un si admirable original : il est vrai que chacun a voulu y ajouter du sien ; mais on me permettra de dire que les changements et les augmentations qu’on y a faits, n’ont servi qu’à en diminuer le mérite. […] J’ai parlé ailleurs des amours surannés de Philoctète et de Jocaste :12 étant à Londres je lus ma Dissertation à M. de Voltaire qui, s’y trouvant nommé et critiqué, ne cessa pas de convenir que j’avais raison ; et qui me pria d’annoncer, lorsque je la ferais imprimer, qu’il était d’accord avec moi de tout ce que je disais : il ajouta qu’il avait senti lui-même ce défaut dans le cours des représentations, et qu’il était dans le dessein de le corriger, en retranchant le personnage de Philoctète pour y substituer Créon frère de Jocaste, ainsi que Sophocle l’a placé dans son Œdipe.
On ajoute la puérilité au galimathias, au délire ; enfin, qu’est-ce que cette Orgie dont il est confus , ce mot n’est là que pour la rime. […] Tout ce qu’il a donné depuis n’y a rien ajouté.