Comme tout est en France affaire de mode, on fait pour le théatre ce qu’on a fait pour les lettres. […] On y a pensé très-sérieusement, point d’affaire plus importante ; aussi le théatre aura en Corse, la même époque que l’Empire François : ces deux Empires sont inséparables, l’Empire de la Réligion & de la vertu y aura-t-il la même datte ? […] Revenu de son éxil, soit par zéle, soit par vengeance, l’Abbé suscita des affaires à l’Evêque, attaqua ses Mandemens, & son Catéchisme, où il crut voir des hérésies, le defféra juridiquement à l’Archévêque de Rouan son Métropolitain (Harlai transféré peu après à Paris ;) & par malheur pour lui l’Evéque de Séez fut transfére à Rouen. […] C’est une suite immense d’affaires dont il fut enfin la victime.
A quoi il répond, qu’en effet elle n’est pas blâmable pourvu qu’elle garde les règles qu’il lui prescrit, « qui sont de ne rien dire et ne rien faire d’illicite, ni rien qui ne convienne aux affaires et au temps » : et voilà tout ce que l’on tire de ce saint docteur en faveur de la comédie.
Et les maris sont négligés, oubliés et souvent méprisés, parce qu’il n’est ni de la décence, ni de l’usage qu’ils aient pour elles toutes ces fades et ridicules complaisances que les petits-maîtres ont pour leurs héroïnes de coulisses, et pour ces femmes qu’une affaire de cœur n’effarouche pas.