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28. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149

On est accablé d'affaires, de chagrins, de travaux ; l'esprit et le corps ont besoin de délassement, la comédie en offre un ingénieux et agréable. […] Soit désœuvrement, air, légèreté, importance, frivolité, inconstance, ils ne font que voltiger sans s'arrêter à rien, peut-être distraits par quelque affaire, ou par le plaisir même, pensant à la table quand ils sont à la comédie, et à la comédie quand ils sont à table. […] Les devoirs, les affaires, les travaux, les études, sont sérieux. […] Il se ligue avec tous les ennemis du bon ordre, et par l'esprit frivole qu'il donne, leur assure le plus grand succès ; légèreté qui voltige sans choix et sans discrétion, indifférence qui néglige et ne fait que glisser rapidement sur les plus grandes affaires, vivacité qui offense par mille traits piquants qui font rire aux dépens du prochain, d'autant plus cruels que le bon mot qui les aiguise en rend la plaie plus profonde, épanchement perpétuel hors de soi-même, qui regarde sa maison et son cœur comme une prison insupportable. […] Tout est, à la vérité, spectacle sur la terre, affaires d'Etat, abaissement, élévation des hommes ; tout y est comédie, ridicules, intrigues, fourberies, galanteries.

29. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre V. De ceux qui vont danser avec mauvais dessein. » pp. 26-27

Augustin nous l’apprend, lors qu’il dit, « que ce n’est point à la vérité un péché d’aller à la guerre, mais que l’on ne peut y aller sans péché, si on embrasse cette condition pour voler ; que les charges de la République ne rendent point un homme criminel, mais que néanmoins l’administration des affaires publiques est vicieuse, lorsqu’elle est en la main d’un homme, qui n’y cherche que ses intérêts particuliers, et qui ne s’y applique que par esprit d’avarice, et pour s’enrichir. » « Militare non est delictum, sed propter predam militare pecatum est ; nec Rempublicam gerere criminosum est, sed ideo gerere Rempublicam, ut divitias augeas, videtur esse damnabile. »23. q. 1. cap. militare.

30. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » p. 11

Si vous êtes veuve, pendant que vous êtes en ces divertissements vous êtes absente de votre maison, et ne veillant pas sur vos domestiques, vos serviteurs se débauchent, vos filles ou vos servantes sont cajolées, vos affaires demeurent à l’abandon.

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