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20. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

Quand je ne verrai qu’une multitude de mercenaires, qui, la plûpart, n’ont d’autre capacité que de supputer à quoi se monte la part qu’ils ont dans le produit des chambrées, je m’étonnerai que des gens qui ont des lumieres, leur prodiguent une qualification qui ne doit être accordée qu’au génie. […] Il tremble devant lui, comme devant un Juge souverain, qui lui accorde ou refuse grace à son gré. […] Rome devoit-elle accorder tant d’estime à des gens qui poussoient l’adulation jusqu’à se prostituer publiquement pour servir ses passions ?

21. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74

D’un autre côté la convention étant faite, et ayant occasionné des frais, et la police tolérant les spectacles, il était de l’équité qu’on accordât quelque dédommagement. […] Il se retranche sur la tolérance de l’autorité publique, pour faire voir qu’en justice on ne peut regarder la convention comme illicite, et qu’en conséquence le Juge doit accorder un dédommagement. […] Beaumon cite diverses permissions accordées aux Comédiens, ce qui était inutile, puisqu’il est notoire que les spectacles sont tolérés dans le royaume, et qu’il n’est pas moins notoire que la religion et les bonnes mœurs les interdisent. […] La tolérance, sans être une approbation, suffit pour lui accorder la sûreté, et obliger les Magistrats municipaux à y empêcher les abus et le désordre, et le garantir de toute insulte. […] Ce qui m’étonne, c’est que les apologistes du théâtre moderne aient été assez peu instruits, ou assez peu de bonne foi, pour confondre ces objets, et ne pas voir par les dates même des lettres patentes et des arrêts qu’ils citent avec tant de confiance, que ces titres ne peuvent appartenir à des hommes nouveaux, si différents de ceux qu’on a voulu autoriser, qu’ils ne peuvent au contraire que proscrire des gens si opposés à l’esprit et aux vues religieuses qui les firent accorder.

22. (1759) Lettre d’un professeur en théologie pp. 3-20

Il nous suffit par conséquent de voir que les Prophètes, les Evangélistes & les Apôtres s’accordent pour donner à Jésus-Christ le nom, les attributs & les prérogatives de la Divinité, pour nous déterminer à l’adorer comme vrai Dieu, & à reconnoître avec l’Apôtre9 qu’il est juste qu’au nom de Jésus-Christ tout genou se ploie dans les cieux & sur la terre. Ceux qui, à cet égard, ne sont pas de notre sentiment, quoique d’ailleurs ils admettent la divinité des Ecritures, nous les regardons comme de mauvais logiciens, qui accordent les prémisses, & qui nient la conclusion.

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