Racine, de l’Académie des Belles-Lettres, imprimées en 1747, tom. 2e.
Et dans sa lettre à l’Académie Françoise, en parlant des spectacles, il dit, qu’on n’y représente les passions corrompues, que pour les allumer ; qu’elle devroit donc être , ajoute-t-il, la sévérité des nations Chrétiennes contre les spectacles ?
En effet, supposons qu’il n’eût mis au théâtre que des gens de bien, voilà tous les fripons en paix : qu’il n’eût mis au théâtre que des fripons, dès lors la scène comique n’était plus qu’une académie de fourberies : qu’il eût mis au théâtre des gens de bien et des fripons ; mais ceux-ci moins actifs, moins habiles, moins industrieux que les gens de bien, la scène comique n’aurait eu ni vérité ni utilité morale : qu’enfin Molière eût fait tromper par des fripons d’honnêtes gens éclairés, vigilants et sages, c’était donner au vice sur la vertu, un avantage qu’il n’a pas. […] [NDA] Voyez les Mémoires de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, tom. 17, p. 210.