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14. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Molière s’est fait siffler dans son poëme du Val de Grâce. […] Les 3 ou 9 volumes de Molière, ainsi élagués feront à peine un volume. […] Des motifs si bas et des moyens si méprisables font-ils de Molière un oracle ? […] A trois ou quatre pièces près, qu’est-ce que le théâtre de Molière ? […] Bourdaloue sur la scène, Molière en chaire, révolteraient également.

15. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

Térence et Molière ont eu le même objet, ils ont offert des spectacles de même espèce à des peuples différents par les lois, les mœurs, le gouvernement et la Religion. […] Les scènes que Molière emprunta de Plaute étaient faites pour les hommes en général. […] Ménandre fut plus sage qu’Aristophane, Térence beaucoup plus décent et plus naturel que Plaute, Molière plus sage et plus décent que tous les quatre. […] Molière a montré qu’on pouvait être aussi amusant que Plaute, aussi spirituel que Térence sans choquer la bienséance, c’est ainsi que le Théâtre Français peut se glorifier d’être devenu un spectacle digne de tous les hommes, puisqu’il a acquis le degré de perfection qui le rend utile à tous, au lieu que les spectacles des autres nations ne sont bons que pour elles-mêmes et seront toujours bornés à ne plaire qu’à chacune en particulier, tant que les règles établies par Aristote et respectées des seuls Français n’auront pas acquis le crédit qu’elles méritent dans l’esprit des Dramatiques de toutes les nations, et que ceux-ci ne s’attacheront pas comme les Auteurs Français à se rendre utiles, encore plus qu’agréables. C’est Corneille et Molière à qui l’on doit ce goût et ce goût est le père du Misanthrope et du Tartuffe.

16. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -

J’ai voulu me frayer un chemin et pressentir en quelque sorte le goût du Public, avant que de m’expliquer ouvertement ; et c’est dans cette vue que j’ai donné mes Observations sur la Comédie et sur le génie de Molière b : On a paru n’être pas mécontent des réflexions semées dans cet Ouvrage, et on a bien voulu me tenir compte d’avoir choisi Molière pour modèle des préceptes que j’ose y donner. […] [NDE] Louis Riccoboni, Observation sur la Comédie et sur le génie de Molière, Paris, Vv Pissot, 1736.

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