« Ne vous trouvez pas souvent avec une femme qui danse, et ne l’écoutez pas, de peur que vous ne périssiez par la force de ses charmes. […] » On voit par ces paroles, que Marcel Megal un des Religieux Théatins les plus éclairés, décide que c’est un péché mortel, de dire dans les Comédies ou ailleurs, des paroles qui portent à l’impureté et à la fornication, quoiqu’on les dise pour rire et pour relâcher l’esprit ; et que ceux qui les écoutent pèchent mortellement, quoiqu’ils les entendent sans sentir un plaisir sensuel et seulement par récréation. […] Il prouve l’affirmative à cause du scandale, à cause du danger du péché, à cause de leurs participation aux paroles des Comédiens qu’ils écoutent avec plaisir, qu’ils approuvent, qu’ils admirent, qu’ils soutiennent par leur autorité, par leur argent, par leur présence ; car les Comédiens péchant mortellement en jouant la Comédie, on ne peut être témoin, approbateur, protecteur de cette action criminelle sans être complice.
Ce sont des âmes invulnérables qui peuvent passer des jours entiers à entendre des chants et des vers passionnés et tendres sans en être émus : et des gens d’une « si éminente vertu » n’écoutent pas ce que dit saint Paul : I.
Le Pere d’Ericie, ses compagnes, les Prêtres, le peuple, aussi tranquilles, s’amusent à l’écouter & à converser avec lui (coup de théatre encore), jusqu’à ce qu’enfin la pauvre fille, revenue de sa pamoison, arrache le poignard des mains de son amant, & se l’enfonce dans le sein. […] Oui, dans celle du temps : Laissez ces erreurs de l’esprit, écoutez votre cœur, consultez la nature. […] Je n’écoute plus rien, & mon cœur furieux Ose dans ses transports défier tous les Dieux. […] Mais c’est un fou qui parle ; mais celui qui compose, celui qui débite, celui qui écoute ces abominables folies est-il sage ?