Mais j’ai de la peine à croire ce que nous dit un célèbre Rhéteur1, qu’on pourrait faire du Théâtre une très bonne école pour les mœurs. […] Des L’Ecole des Maris. […] Ce sont choses pour moi que je tiens de tout temps Fort propres à former l’esprit des jeunes gens ; Et l’école du monde, en l’air dont il faut vivre, Instruit mieux à mon gré que ne fait aucun livre. […] La Comédie, dit-il, se donne pour être fort différente de ce qu’elle fut jadis ; elle étale les vices et les défauts qu’elle réforme par ses Pièces ; elle cite les Petits-maîtres, les Femmes savantes, les Misanthropes, les Malades imaginaires, les diverses Ecoles, etc. […] L’Ecole des Maris.
Porée, traitant la question des spectacles, soutient qu’ils pourroient être une école de vertu ; mais il ajoute en même-temps que, par notre faute, ils ne sont que l’école du vice. […] Le panégyriste de l’ignorance & des brutes a du être le censeur de l’école de la politesse & du goût.
Le théatre n’est qu’une école de friponnerie. […] Le théatre est une école des mœurs, Moliere est un sage réformateur. […] Il ne faut pas même qu’il y ait des écoles ni aucune congrégation où l’on puisse apprendre les sciences ; car les savans ont des inclinations pour les choses grandes ; ils sont courageux & magnanimes, & est se soulevent facilement contre les tyrans.