Si c’est-là une bonne école, une pieuse éducation, si ce sont-là des leçons de sagesse, de modestie, d’économie, d’amour de la retraite & du travail, ce n’est pas dans l’Evangile qu’on les trouve. […] Cela est vrai : aussi est-il d’une bonne éducation de faire prendre pendant quelques mois des leçons de danse : mais de faire des danseuses, de faire courir les bals, de mêler les deux sexes dans les danses, la plupart licencieuses, & toujours dangereuses à l’un & à l’autre sexe, regarder, admirer, imiter les danses théatrales, écoles & objets du vice ; c’est l’éducation la plus pernicieuse, qui n’est propre qu’à faire des libertins, & même à énerver le corps.
Celui qui parle comme ne s’appuyant que sur ses propres forces, comme tirant de lui-même la plus pure vertu et le bonheur le plus parfait, qui transporte à la Créature ce qui est dû au Créateur, est-il exempt de blasphème et d’adultère dans l’école du Théologien ? […] La Comédie, selon lui, est donc moins un divertissement qu’une école de vertu et de crainte salutaire.
Quelle école pour les mœurs ! […] Pourrait-on en effet justifier l’école du vice qu’aux dépens de la vertu ? […] Tous les défenseurs de cette doctrine, dans toutes les écoles depuis S.