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328. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63

Nous ne répéterons point ici ce que tant d’Auteurs ont écrit sur les sujets propres à la Tragédie, sur ceux que le Poéte invente, & sur ceux qu’il tire de la Fable où de l’Histoire, sur les changemens qu’il peut faire aux uns & aux autres, soit en retranchant des événemens, soit en y en ajoutant.

329. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

La Cour de France a dansé avec les Acteurs de l’Opéra, sur le Théatre ; « Non, dit M. de Voltaire, d’où ces deux derniers faits sont tirés ?

330. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VIII. » pp. 131-157

Cet oracle n’est point le seul d’où Tertulien infére la condamnation des Spectacles : il ajoute ceux-ci tirés de l’Evangile & de l’Apôtre Saint Paul ; on ne peut servir1 à deux maîtres, ni supposer aucun rapport entre la vie & la mort, entre la lumiere & les ténébres.

331. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

On y entre par un large vestibule, sous une espece de porche, en colonne, où sont des boutiques de marchands ; on passe de-là dans un salon circulaire, d’une étendue & d’une élévation surprenante ; au tour de l’entablement de la coupole regnent trois galeries, l’une au-dessous de l’autre, le tour & les entrecolonnemens du salon sont remplis de gradins, le tout est magnifiquement décoré, chaque galerie a de tous côtés des dégagemens commodes, d’où on se répand dans les salles, sur des terrasses, dans des cours, dans un enclos planté d’arbres, & dans une espece de cirque découvert ; c’est dans ce cirque que l’on tire des feux d’artifice, & qu’il se fait des joutes sur l’eau, au moyen d’un bassin d’aréne ramassé, qu’on renouvelle de tems en tems.

332. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44

Toute l’artillerie des vaisseaux & de la ville ne cessa de tirer, le même carillon se fait entendre, tambours, trompettes, instrumens de musique, les cris perçans d’un peuple immense font retentir les airs sur la terre & sur l’onde, les échos en mugissent au loin.

333. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

Il se plaint des irrévérences dans les Eglises & du peu de fruit qu’on tire de la parole de Dieu.

334. (1705) Pour le Vendredy de la Semaine de la Passion. Sur le petit nombre des Elûs. Troisiéme partie [extrait] [Sermons sur les Evangiles du Carême] pp. 244-263

Voilà le fruit que vous devés tirer de ce Discours : vivés dès à present comme si vous êtiés prêts de paroître devant vôtre Juge ; veillés pour vous preserver de la corruption du grand nombre, pensés sans cesse que ce grand nombre se danne : detestés ses maximes, méprisés ses usages, ne comptés pour rien ses coûtumes, & souvenés-vous que tous les Saints se sont separés au moins de cœur & d’affection de son commerce, pour ne s’attacher qu’à Jesus-Christ, ne suivre que ses Loix, ne craindre que lui, & n’aimer que lui.

335. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

Jamais un pareil ridicule ne sera reproché aux Français ; ils ont des goûts, des caprices singuliers ; mais ces légers déffauts ne tirent point à conséquence, ils veulent, autant qu’il est possible, que l’agréable & le beau se rencontrent dans leurs plaisirs de fantaisie.

336. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Elle sait que l’histoire dont le sujet est tiré est arrivée en Espagne et que l’on l’y regarde comme une chose qui peut être utile à la religion et faire convertir les libertins.

337. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

Le triomphe ayant été ordonné en faveur de Marcus Fulvius Proconsul, il en vint remercier le Sénat, et déclara que le jour qu'il prit AmbrasieLiv. l. 39 Ville capitale des Etoliens, il avait pour sa victoire voué les grands Jeux à Jupiter, et reçu de la Province pour cet effet jusqu'à cent livres d'or, qu'il demandait être tirées des grandes sommes qu'il apportait dans le Trésor public ; sur quoi le Sénat manda les Pontifes, pour savoir s'ils pouvaient en conscience faire une dépense si extraordinaire, tant ils craignaient d'offenser la sainteté des Jeux.

338. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211

Il en tire tous les traits qu’il lance dans les cœurs, selon les idées familières de la fable.

339. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

La France marche avec plus de lenteur, elle attend qu’un jeune homme se presente, ou elle fait tirer au sort ; le milicien ni le volontaire ne sont tenus de servir que quelques années. […] Donnez dans votre Cour le plus grand éclat à vos actions ; que personne n’écrive que pour louer tout ce que vous faites ; pensez toujours en maître ; si on vous manque, réservez votre vengeance jusqu’au moment où vous pourrez en tirer une satisfaction complette ; ne craignez pas les représailles, tampis pour celui de vos sujets sur qui elle tombera ; il faut avoir l’autorité d’un Despote absolu.

340. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

Allumer le feu pour l’éteindre, faire boire le poison pour le tirer du sein qui l’a reçu, faire aimer pour faire haïr l’amour ! […] Dangers extrêmes, dont on ne se tire que par quelque ridicule miracle ; valeur bien différente de celle des Héros Grecs & Romains, qui ne combattoient que pour la patrie, ceux-ci contre les droits de l’humanité, les lumieres de la raison, les préceptes de la religion, les intérêts de la patrie, les ordonnances du Prince, vont en insensés répandre leur sang, & faire couler celui des citoyens.

341. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32

quelle indignation doit-elle exciter dans une Communauté qu'elle scandalise sans nécessité, contre les lois de la décence, en découvrant un secret dont elle ne pouvait tirer aucun fruit, et qu'elle devait ensevelir dans le tombeau, et achevant de perdre un Religieux dont elle connaissait la passion, puisqu'elle l'avait surpris baisant son portrait ? […] Sujet tiré des Métamorphoses d'Ovide, qui n'a de liaison avec le premier que le rapport de l'inceste de Comminge avec sa cousine, et de Térée avec sa belle-sœur, et l'envie de mêler le sacré avec le profane, les vertus de la Trappe avec les amours de la fable, le Chrétien avec le Païen : « Ut placidis coeant immitia.

342. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Cet exemple pourtant, tout brillant qu'il est, tire peu à conséquence. […] La Baumelle prétend l'avoir tiré des Mémoires de M.

343. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614

Rousseau ; & avantage tiré de quelques-unes de ses assertions, a, 596 ; b, 278, 596 Dancour, b, 607 Danse. […] C’est profaner les livres saints, que d’en tirer des sujets de représentations théatrales, 189, 368, 386. […] Son jugement sur les Drames, dont les sujets sont tirés de l’Ecriture Sainte, b, 188 W Wallius (Jean).

344. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

La question étoit délicate ; il s’en tira en homme d’esprit. […] L’Auteur ajoute fort plaisamment : C’étoit un coup d’Etat de mettre le fardeau sur le cheval, qui étoit le plus propre à la tirer d’un mauvais pas. Par ce moyen elle tira plus d’argent sans faire crier le peuple, que deux de ses prédécesseurs, de ceux même qui ont fait les plus grandes exactions.

345. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Certains Païens s’en montraient plus ennemis que nous, mêlant parmi leurs sacrifices du sang, tiré de leurs langues, et de leurs oreilles, pour expier le mensonge, tant ouï que prononcé. […] Or il est plus clair que le Soleil en plein midi, que le commandement susdit, ne peut être que moral, par les ridicules et monstrueuses conséquences, que l’on en pourrait tirer, s’il était pris pour Cérémonial ; Aussi n’y eut-il jamais homme de bon sens, qui l’ait pris pour tel : Et les anciens qui cherchent des allégories en tous passages, n’en peuvent trouver que de morales en celui-ci ; savoir est, que la femme ne doit exercer nul office viril ; que c’est là, que vise l’Apôtre, quand il défend à la femme d’enseigner en l’Eglise1 Tim. 2. […] Mais tant y a, que quelque allégorie que les Anciens en tirent ; ils n’abolissent jamais le sens littéral, et le maintiennent purement et simplement moral : Et nous le devrions bien apprendre, par cette sévère répréhension, que fait l’Apôtre aux Corinthiens1 Cor. 11 bp , entre lesquels s’était seulement glissé une petite partie de cette corruption, dont toutefois il infère incontinent, du déshonneur pour l’un et l’autre sexe ; de la confusion aux œuvres de Dieu, de la contrariété à la Nature même.

346. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

L’anecdote ici est un lieu-commun tiré, entre autres, de Diogène Laërce, Vies et doctrines des philosophes illustres, VI, 87.

347. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Eh bien, battez des mains et tirez le rideau : « Nonne personam commode egi ?

348. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

J’ai même trouvé que quelques Pièces de Molière, trop libres, & d’autres Comédies, où il est question d’amour, pouvaient être très-utiles aux mères-de-famille ; j’approuverais fort celles qui les iraient voir représenter, dans le dessein d’étudier le cœur humain, quoiqu’elles ne voulussent pas y conduire leurs filles ; elles pourraient en tirer des lumières sûres, pour les guider dans la manière de se conduire avec ces Jeunes-personnes. […] Dans la Comédie, dont les mœurs ont avec les nôtres un rapport plus immédiat, & dont les personnages ressemblent mieux à des hommes ; tout est mauvais & pernicieux ; tout tire à conséquence pour les Spectateurs ; & le plaisir même du Comique étant fondé sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que plus la Comédie est agréable & parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs… Molière est le plus parfait Auteur comique… mais qui peut disconvenir que ses Pièces ne soient une école de mauvaises mœurs ? […] La sixième Classe prend un caractère à part ; on peut en tirer un excellent parti, contre les abus commençans. […] Il est vrai de même, que les Grecs ne tirèrent pas des Latins leur Dramatique : les progrès de l’esprit humain parallélaient chez les deux Peuples : dans la suite, l’une avança bien plus que l’autre, & lui communiqua, mais après des siècles, des idées perfectionnées, plutôt que des idées inconnues. […] Il est certain que la Langue Provençale enrichit, ou plutôt tira de la barbarie la Langue Italienne2.

349. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

N’ayant envisagé ce qui tient à la scène, que sous le rapport de son influence morale dans l’état actuel des choses et du parti qu’on en peut tirer pour la prospérité commune, je n’aurai donc point à craindre qu’on m’accuse d’une indiscrète apologie, encore moins qu’on me soupçonne d’être l’apôtre de la licence ou de l’immoralité, qui trop souvent déshonorent les productions d’une foule d’auteurs anciens et modernes. […] Quel profit peut tirer le public du tableau qu’on lui présente au Vaudeville des écarts de l’auteur de Jepthé 30, qui, contre toutes les bienséances de son état, consacre ses talents à la scène, et préfère scandaleusement le crédit et les secours d’une actrice en réputation, aux bienfaits de son archevêque, qui lui présente une ressource honnête et décente dans le produit d’un bénéfice qu’il refuse avec mépris ? […] Néanmoins, ils sont ensuite au désespoir, quand leurs enfants donnent dans des des désordres préjudiciables à leur fortune. » Comment se fait-il que des hommes qui tiraient toute leur gloire du théâtre, et avaient tant d’intérêt à en propager le charme, à en accréditer la puissance, se soient réunis comme de concert, soit pour publier le danger de nos spectacles, soit pour en solliciter si vivement la réforme ? […] Si, guidé par la prudence, on voulait donc sérieusement faire un choix raisonnable parmi toutes les pièces qui sont en vogue sur nos différents théâtres, on serait bientôt convaincu que, sans peut-être avoir besoin d’en supprimer un seul, et sans porter l’alarme ou le désespoir dans l’âme de ceux qui ne tirent aujourd’hui leurs moyens d’existence que de la culture de cet art frivole, on en trouverait encore en assez grand nombre de vraiment intéressantes et d’une excellente morale, pour alimenter la curiosité du public et varier ses plaisirs. […] La vengeance qu’il cherche à en tirer, en voulant les couvrir de ridicule n’a donc rien de raisonnable, et n’est, au fond, qu’un trait d’ingratitude dont la multitude qui s’amuse de tout, n’aperçoit pas la noirceur, mais que les gens sensés et sans passion ont bien su démêler à travers toutes les vaines déclamations qu’on fait en faveur de ceux qui cultivent l’art de jouer la comédie.

350. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

S. modestie l’empêchoit d’en tirer avantage ; elle craignoit apparemment qu’on la mît à côté de Corneille, & qu’on ne dît la grande Favard. […] Pour quoi ne pas en tirer du profit ?

351. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Marc auroit pu se dispenser de tirer de l’oubli où elle étoit tombée. […] Voltaire qui veut paroître savoir toutes les langues, & ne sait pas l’Italien, est embarrassé à répondre à la Lettre italienne de l’Abbé Pezzana, & s’en tire comme il peut en vrai Gascon.

352. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

Mais mon jeu après tout n’est qu’assez modique et que très-commun : je le veux ; mais ce jeu très-commun fait gémir des créanciers qui ne touchent rien, et qui du moins pourroient s’aider pour les nécessités de la vie de ce qu’un divertissement très-superflu leur enleve ; ce jeu très-commun vous empêche de fournir à des enfants ce que demande non seulement une éducation honnête et sortable à leur naissance, mais quelquefois la nourriture et le vêtement ; ce jeu tres-commun prive des domestiques du fruit de leurs peines, et ruine toutes leurs espérances ; ce jeu très-commun vous endurcit aux gémissements et aux plaintes de tant de malheureux qui réclament votre assistance et qui ne tirent de vous nul secours. […] Ils posoient pour principe, qu’une jeune personne ne devoit jamais se produire au jour qu’avec des réserves extrêmes et toute la retenue d’une modestie particuliere ; que la retraite devoit être son élement, et le soin du domestique son exercice ordinaire et son étude ; que si quelquefois elle sortoit de là, c’étoit ou la piété ou la nécessité qui seule l’en devoit tirer ; que s’il y avoit quelque divertissement à prendre, il falloit éviter non-seulement le soupçon, mais l’ombre même du plus léger soupçon ; que sous les yeux d’une mere discrette et vigilante elle devoit régler tous ses pas, et que de disparoître un moment, c’étoit une atteinte à l’intégrité de sa réputation ; qu’elle devoit donc toujours avoir un garant de sa conduite et un témoin de ses entretiens et de ses démarches ; enfin qu’une telle sujétion, bien-loin de lui devenir odieuse, devoit lui plaire ; qu’elle devoit l’aimer pour elle-même et pour sa consolation propre, et que dès qu’elle chercheroit à s’en délivrer, ce ne pouvoit être qu’un mauvais augure de sa vertu : c’est ainsi que ces saints Docteurs en parloient.

353. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

La seconde ils en ont fait payer trente et trente-six écus et maintenant ils les mettent à quarante et cinquante écus solal ; ainsi l’on connaît oculairement qu’il n’y a que le quête et profit particulier qui les mène et ne font qu’inventions pour tirer subtilementam argent du peuple.

354. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Il n’est pas licite, dis-je aux Chrétiens fidèles de se trouver à tels Spectacles : il ne leur est pas licite totalement : ni semblablement écouter ceux, que la Grèce envoie de toutes parts, instruits de ses arts vaines et frivoles, pour chatouiller les oreilles : l’un sonnant de la trompette bellique, l’autre de clairons, l’autre jouant de la flûte, chants piteux et lugubres, l’autre entre les danses avec une harmonieuse voix d’un homme, s’efforçant de toute son haleine, qu’à grand force il tire du profond de ses entrailles, fredonnant des doigts sur les pertuisag des flûtes, maintenant lâchant son vent, maintenant l’enfermant dedans, et le retirant, maintenant le lâchant par certains pertuis, et l’espardantah en l’air, déchiquetant le son distinctement et par articles, s’efforce parler des doigts, se montrant ingrat envers l’ouvrier, qui lui a donné la langue.

355. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

On va en juger par les citations qui suivent, elles sont tirées du livre des crimes de la presse, dans lequel l’auteur, en parlant du savant député, s’exprime ainsi qu’il suit : (Page 131), « Il y a de la démence à force d’y avoir de la déraiso ».

356. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Je conviens en effet que si la diminution, le dégoût, le mépris de la chasteté, le goût, l’impression du vice, le moyen de tromper les surveillants, de faire réussir une intrigue, de satisfaire ses passions, sont les fruits qu’on se propose de tirer du théâtre, on a parfaitement réussi.

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