/ 473
354. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

Il ne faut donc pas s’étonner, si les Peres de l’Eglise ont rempli leurs écrits d’invectives les plus sanglantes, & d’expressions les plus fortes & les plus capables d’en donner de l’horreur aux Chrétiens, qui couroient alors aux Theâtres avec une passion, qu’ils avoient bien de la peine à reprimer. […] vous portez dans vous-mêmes un feu que vous avez tant de peine à éteindre, & vous demandez, si l’on peut chercher de quoy l’embraser ?

355. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Les siècles futurs auront peine à croire à notre fol engouement. […] Les Variétés, par leur titre, sont des braconniers qui, nécessairement, tirent sur du gibier des domaines du Vaudeville et de Thalie, avec cette différence, que les desservants de cette dernière se donnent beaucoup de peine pour n’offrir à leurs hôtes que des morceaux de choix, et que tout est bon pour les grivoises du boulevard des Panoramas75.

356. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

Le crieur (la cloche) appelle-t-il à l’Eglise, on n’est jamais prêt, on s’y traîne lentement, avec peine ; la trompette invite-t-elle à la comédie, on y vole, tout trouve des ailes : « Tuba personuit, et omnes alis instructi currunt. » Celui qui vient à l’Eglise, entend la parole de Dieu et les cantiques des Anges ; que voit-il, qu’entend-il au théâtre ? […] Je n’en parle qu’avec peine, je voudrais ne pas même les connaître : « Piget malum illud, vel nosse. » On ne peut en rappeler le souvenir sans risque ; les autres péchés ne s’attachent qu’à une partie de l’homme : l’esprit est souillé par les pensées, les yeux par les regards, les oreilles par les mauvais discours ; tout se rend coupable à même temps au spectacle : « In theatre nisi reatu vacat. » L’œil, l’oreille, l’esprit, le cœur, tout est attaqué, saisi, corrompu à la fois ; gestes, attitude, parure, danse, chant, discours, sentiments, tout se réunit pour perdre les cœurs : la pudeur souffrirait d’en tracer le tableau : « Quis integro verecundiæ statu eloqui valeat ? 

357. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

mes Frères, Jérôme a toute la peine possible à oublier, au milieu des images de la mort et de la solitude la plus profonde, les traces que les spectacles de Rome laissèrent dans son imagination ; Antoine courbé sous la haire et sous le cilice, a besoin de toute la grâce, et de tous ses efforts, pour résister à la violence des tentations qui l’assiègent ; Benoît continuellement appliqué à méditer les éternelles vérités, est obligé de se rouler dans les épines, pour ne pas consentir à de mauvais désirs, et l’on pourra sans risque, sans danger, sans scrupule, s’exposer aux périls d’un Spectacle où l’on n’aperçoit que des objets de séduction ? […] Lorsqu’on fréquente le Théâtre, dit Saint Chrysostome, on vient à l’Eglise avec dégoût, on n’y entend qu’avec peine discourir sur la pudeur et la modestie, on ne peut plus souffrir la Prédication et le chant des Psaumes ; et du désir que l’on a que toutes ces choses soient vaines et frivoles, on vient malheureusement à bout de s’en convaincre.

358. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85

Cela vaut-il la peine qu’on brigue avec tant d’ardeur la profession de Comédien ?

359. (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380

Le prémier est, que toutes les personnes, qui fréquentent ces sortes de spectacles, ne peuvent avoir d’ordinaire aucun sentiment de pieté ; car ces bons sentiments, dont une ame peut estre touchée ne viennent, que des saintes pensées, dont auparavant elle a esté remplie ; & encore le cœur a-t’il bien de la peine à goûter les choses divines, quelque plénitude de connoissance, qui aîr pü précéder ; c’est sa dureté naturelle, c’est son fond de corruption, c’est son oposition à la pieté, qui fait tout cela.

360. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

On les écoutait en bâillant, faute de mieux : il est certain que si l’on osait en hazarder de nos jours d’aussi éffroyablement longues, elles auraient bien de la peine à soutenir une seule représentation.

361. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

A peine savons-nous depuis deux ans que la Comédie-Ariette peut être également décente, pathétique, intéressante.

362. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

Et c'est pour cela que les Pères de l'ancienne Eglise n'ont pas seulement condamné les Théâtres des Païens par cette société qui rendait les Spectateurs complices d'une Idolâtrie si contraire et si pernicieuse à la foi du Christianisme, mais aussi par l'impudence des Acteurs, par les choses honteuses qui s'y représentaient, et par les discours malhonnêtes qui s'y récitaient ; et comme l'innocence des mœurs est de tous les temps, et qu'elle nous doit être aussi précieuse qu'aux Docteurs des premiers siècles, j'estime qu'il est à propos pour lever le scrupule que cette considération pourrait jeter dans les âmes touchées des sentiments de la piété de montrer ici deux choses : La première, qu'elle était parmi les Romains cette débauche effrénée des Jeux de la Scène, qui se trouva même par les Lois digne d'un châtiment plus sévère qu'une simple censure : Et la seconde, que la représentation des Poèmes Dramatiques fut toujours exempte de leur peine, comme elle n'était pas coupable de pareille turpitude.

363. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

En quoi le Préteur et le Jurisconsulte n'ont jamais prétendu comprendre les Comédiens et les Tragédiens qui n'y sont point nommés, comme il eût été nécessaire dans une si importante occasion ; car on n'imposerait pas une peine d'infamie, par des mots équivoques, et qui ne peuvent être équivalents ; il n'est fait mention que d'un art de bouffonner, qui consistait en deux choses, aux paroles et aux postures ; et l'un et l'autre est ici clairement expliqué par les mots de prononcer et de faire des gestes ; et c'était par là que les Mimes et Bouffons étaient principalement recommandables, en faisant réciter leurs vers avant que danser ou les récitant eux-mêmes, en les dansant, afin que les Spectateurs eussent une plus facile intelligence de leurs postures, comme je l'ai déjà marqué.

364. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

Mais pourquoi nous mettons-nous en peine de savoir quel a été le jugement des personnes éclairées par la grâce, et animées de l’esprit de Jésus-Christ, puisque plusieurs hommes sages selon le monde, ont blâmé la danse par la lumière seule de la prudence civile et de la raison ?

365. (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92

A peine la solitude la plus retirée met-elle à l’abri de la passion ; l’iniquité naît, pour ainsi dire, d’elle-même partout ; le tentateur attaque les héros chrétiens jusques dans le lieu saint ; les longues austérités ne désarmant pas l’ennemi, il faut être éternellement en garde contre son propre cœur, il faut veiller, fuir, prier sans cesse, et encore l’assurance n’est pas entière.

366. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132

A peine vit-il le spectacle qu’il s’y sentit intéressé.

367. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

On aura de la peine à me persuader qu’une âme accoutumée à s’effrayer sur ce qui regarde les maux d’autrui, puisse être dans une bonne assiette sur les maux qui la regardent elle-même.

368. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

La Danse qui au commencement était toute naturelle, comme on la voit parmi les gens de la campagne et dans le petit peuple, reçut cent agréments qui la polirent : on la remplit de cadences réglées : on en mesura les pas avec des paroles et des instruments : elle devint un art dont tout le monde n’étant pas capable, il n’y eut plus que des gens choisis, qui ne trouvant pas autour des Idoles assez de quoi se dédommager de leurs peines, exerçaient leur adresse partout où on voulut bien les défrayer : Et de cette sorte, au lieu que d’abord tout le monde était de la partie, l’Assemblée se trouva partagée en deux, dont l’une était des Acteurs, et l’autre des Spectateurs. Qui le pourrait croire à présent, si les Histoires anciennes n’en faisaient foi, que les hommes aimèrent enfin avec tant de passion, ce que la superstition avait eu tant de peine à introduire, je veux dire les combats et les effusions de sang ? […] Nous n’aurons pas plus de peine à détruire ici l’abus qu’il fait du grand nom de saint François de Sales, sur ce que ce Saint ne défend pas precisément les Spectacles à sa Philothée. […] Dans le cours d’une Pièce on fait paraître tous les faux Dieux qui s’opposent les uns aux autres pour seconder ou pour traverser la passion de deux Amants : S’il s’agit d’en appaiser un qui soit courroucé, et qu’on ait peine à fléchir ; comme par exemple le Dieu Mars, on lui prépare un Sacrifice, on lui rend des respects profonds comme à un Dieu tout puissant, on lui fait des invocations redoublées.

369. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

Et c’est aussi à quoi la plus saine Partie de notre Ame n’a nulle peine à obéir. […] Ils ont beaucoup de peine à s’en détacher, mais pourtant ils s’en détachent. […] Quand je fais cependant réflexion que la gloire de la Grece à Marathon, à Salamine, à Platée, a précédé celle de son Théâtre, & que les Athéniens étoient occupés des Piéces de Sophocle & d’Euripide, lorsqu’ils se laissérent subjuguer par les Lacédémoniens ennemis des Spectacles, j’ai peine à me persuader que les grands Poëtes Tragiques rendent une Nation invincible.

370. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63

Les Interlocuteurs de ce premier Acte, sont enveloppés d’un nuage épais, qui laisse entrevoir avec peine leur état, & les raisons qui les font agir.

371. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

Neron même les respecta ; & lorsqu’ils les violoient le plus scandaleusement, ils faisoient de nouveaux réglements ; ils imposoient de nouvelles peines pour les maintenir.

372. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

On aura de la peine à me croire ; mais ce n’est que par défaut de vertu que cette vérité paroît nouvelle & peu croyable.

373. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

Dire que la plus-part des Poèmes du Théâtre moderne, n’ont aucune liaison dans leurs Scènes, & que l’entrée & la sortie de leurs Acteurs se font souvent en dépit des règles & du bon sens ; c’est soutenir une vérité qui est sous les yeux de tout le monde, & dont on conviendra sans peine.

374. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Il faut avouer que les ignorants et les malicieux donnent bien de la peine aux autres.

375. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Combien vous vous seriez épargné de peine Monsieur, si vous vous en étiez tenu au seul obstacle que vous pouviez opposer raisonnablement à l’établissement de la Comédie Française à Genève : il vous a fallu suer pour entasser un nombre d’invectives suffisant pour faire un volume ; il vous a fallu gagner des migraines, à faire des calculs graves et politiques, aussi faux que les principes qui vous les ont fait entreprendre.

376. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

Cela appertn manifestement et l’histoire le déclare assez qui dit, que pour peine et punition de cela, Michol ne fut trouvée digne d’avoir enfants.

377. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

Qu’est-ce que leur portion auprès de ce qui revient à la troupe, quoiqu’ils aient pris plus de peine ? […] Le Gaulois de ce siecle est presque inintelligible, & le peuple entendroit sans peine ce Gascon Albigeois.

378. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

Le geai ne se voit pas sans peine dépouillé des plumes du paon : il en est pourtant qui ne sont couvert que de haillons par l’imitation maussade qu’on en a faite, & la licence dont on les a chargées, que l’original ne se permet pas, & qui en donne des idées défavorable très-injustement. […] Moliere étoit si méprisé, qu’à sa mort Louis XIV. eut peine à obtenir qu’on l’enterrât dans le coin d’un cimetiere.

379. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Quand je montai sur le trône, j’y trouvois bien des abus, je ne les corrigeai qu’avec beaucoup de peine ; l’Officier est rétif, il ne plie que difficilement quand il y va de son intérêt. […] Je réformai cet abus avec beaucoup de peine.

380. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

C’est un spectacle tout en danses, qui dure toute la nuit, & ne donne aucune peine, ni aux Auteurs pour composer des pieces, ni aux Acteurs pour jouer des rôles ; il n’y a aucun dessein, aucune suite. […] Cet exercice fût-il innocent, ne s’y mêlât-il pas des circonstances criminelles, ce qui est impossible, les excès qu’on y commet, le temps qu’on y perd, la peine qu’on y prend, l’argent qu’on y dépense, la passion avec laquelle on s’y livre, non-seulement sont des péchés, mais encore aux yeux de la raison des traits insensés & ridicules.

381. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

 » Apparemment que les peines ne sont que pour les Grands et les personnes de condition ? […]  » J’ai de la peine à voir dégrader de la sorte des familles nouvellement illustrées à juste titre.

382. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

C’est bien à lui à nous consoler dans nos peines, à nous encourager dans nos combats, à nous soutenir dans nos faiblesses, à nous faire mépriser les plaisirs du monde, les voies étroites de la mortification ! […] Les ordonnances ne parlent pas non plus des rôles Ecclésiastiques ou Religieux, qu’on aurait pu, en les déguisant, introduire sur la scène, sans encourir les peines, puisque la loi ne les défend pas ; mais on voit bien que c’est l’esprit de la loi, et toutes les fois qu’on a pris de pareilles licences on ne l’a pas fait impunément, et d’ailleurs un rôle sans un habit conforme est ridicule et sans agréments.

/ 473