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326. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33

On me demande maintenant quelle figure je crois que fera la Comédie, si on la travaille d’après mes principes ; je réponds qu’elle tiendra dans l’esprit des gens raisonnables le rang qu’elle mérite ; je n’empêche pas qu’on ne donne des Comédies bouffonnes pour ceux qui aiment que la Comédie les fasse rire, mais je prétends que ces Comédies sont contraires au but que doit se proposer la bonne Comédie ; au lieu que celle-ci a au-moins la gloire de travailler à la correction des Mœurs.

327. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

D’ailleurs, c’est une idée que l’amour du bien public, l’avantage des Lettres, & la gloire des Auteurs m’ont suggérée, & que je hasarde.

328. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

Tout semblait leur être permis, et foulant à leurs pieds les divins préceptes de Jésus-Christ et la morale chrétienne et évangélique la plus pure, la mauvaise foi et le parjure ne leur coûtaient rien et ils commettaient, sans honte comme sans remords, de pieuses fraudes de pieuses calomnies, de pieux empoisonnements, de pieux assassinats, non seulement juridiques mais même de guet-apens et le tout pour la gloire de Dieu, pour l’intérêt de la religion, et en général pour le plus grand bien de la fin spirituelle.

329. (1731) Discours sur la comédie « PREFACE » pp. -

Les Apôtres ont toléré les faux Apôtres ; et saint Paul, qui sans doute ne cherchait pas ses propres intérêts, ne laissait pas de vivre avec ceux qui ne cherchaient que les leurs, et de les tolérer avec une patience qui l’a couronné de gloire ?

330. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Elle osa nous prêcher le vice effrontément ; Elle mit en tous lieux sa gloire à nous séduire, Et corrompit des cœurs qu’elle devoit instruire. […] Outre qu’ils firent la gloire de différentes Eglises pendant des siecles entiers, ils ont encore été les peres & les conservateurs de l’Histoire. […] Dans les Etats les moins policés, on punit du dernier supplice un seul homicide, un seul larcin ; & on laisseroit impunis des Auteurs qui, se faisant gloire d’être sans religion, & se croyant honorés de la réputation d’hommes licencieux & sans pudeur, se permettent insolemment & de ravager & d’empoisonner ; qui, cherchant moins à se satisfaire par le plaisir qui accompagne le crime, qu’à détruire la vertu, & à en étouffer toutes les semences, font publiquement des leçons de débauche, & s’applaudissent de leurs succès ? […] La plus grande gloire de la Poésie Provençale est d’avoir eu pour fille la Poésie Italienne.

331. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

des génies du premier ordre, la gloire de la Nation, les restaurateurs de la vraie science, & les bienfaiteurs de l’humanité . […] L’Amalécite ennemi de sa gloire Est effacé de l’Univers. » Doutez vous encore, François, pardon, Peuple Chrétien, c’est vous demander si vous doutez que l’esprit de force & de vérité qui étoit hier, soi encore aujourd’hui. Vous voilà donc enfin aussi persuadés que moi de la défaite du théâtre de nos jours, ce vrai Amalécite ennemi de la gloire de notre Dieu… Pardon, Génie François, avez-vous pû ne le pas être ainsi que moi dès l’instant que vous avez vu confondus nos Bayles, nos Spinosas, nos Epicures ? […] Quelle gloire pour toi , ô France ma Patrie d’avoir reformé l’Europe sur un point plus important peut-être qu’on ne pense  !

332. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

Boileau, dit le Grand Vocabulaire, mourut en 1711, couvert de gloire, après avoir été l’athlète du bon goût. […] De plus de quatre cens Tragédies, qu’on a données au Théatre, depuis qu’il est en possession de quelque gloire en France, il n’y en a pas dix, qui ne soient fondées sur une intrigue d’amour, ce sont ses expressions. […] On sent en effet, avec Mr de Boissy, ancien Auteur du Mercure, que ces sortes de personnes ont besoin de lettres de créance, pour être reçues à faire l’apologie des spectacles ; cependant bien loin de les récuser, comme j’étois en droit de le faire, je les ai pour ainsi dire, établies juges dans leur propre cause, & dans la vôtre, en acceptant pour arbitres, non des êtres superstitieux, non des esprits, qui ne pensent pas &c &c. mais… des écrivains, qui ont fait la gloire du siécle dernier, & l’ornement de celui-ci, des Auteurs, dont ils font eux mêmes le plus bel éloge, des lumieres de l’Eglise de France, des Magistrats illustres, dont la mémoire sera toujours chere à la France, des Académiciens célébres & du bon ton. […] Daignez, Madame, interroger les écrivains, qui ont fait la gloire du siécle dernier & de celui-ci, les hommes universels, les Encyclopédistes eux-mêmes, ils vous l’apprendront. […] Les spectacles se donnent sans exception, pour tous ceux qui forment & augmentent l’assemblée des spectateurs … & pour tous ceux, qui payent le droit d’y assister … Faites votre devoir, n’y paroissez plus … Que le plus grand nombre en fassent de même ; le Théatre sera bientôt abandonné… Vous sçavez, que dans telles & telles compagnies, on n’entend que des sarcasmes contre la Réligion, & contre ceux, qui se font gloire d’en avoir ; vous n’ignorez pas, qu’on y tient sans cesse, des propos de la derniere indécence, & qu’on n’y chante que des chansons équivoques &c.

333. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Une Tragédie qui donnerait du dégoût des passions utiles à la Société, telles que sont l’amour, l’amour de la partie, l’amour de la gloire, la crainte du deshonneur, serait aussi vicieuse qu’une Tragédie qui rendrait le vice aimable.

334. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

Ce qui était autrefois l’objet des premiers Magistrats ; ce qui fesait la gloire d’un Archonte Grec, & d’un Edile Romain, j’entens de présider à des Pièces Dramatiques avec l’Assemblée de tous les Ordres de l’Etat, n’est plus que l’occupation lucrative de quelques Citoyens oisifs.

335. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

Les réflexions que je viens de faire, Mademoiselle, sont sans doute fort désagréables pour quelqu’un qui voudrait voir sa profession décorée de toute la gloire qu’elle mérite par elle-même, et qui n’est obscurcie que par les abus qui s’y sont introduits.

336. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Ces grands et superbes spectacles, donnés sous le ciel, à la face de toute une nation, n’offraient de toutes parts que des combats et des victoires, des prix et des objets capables d’inspirer aux Grecs une ardente émulation, et d’échauffer leurs cœurs de sentiments d’honneur et de gloire.

337. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

Un premier Ministre obligé de prendre la fuite, dont on met la tête à prix, & qu’on va quelques jours après recevoir en triomphe, qu’on comble de bénédictions, qu’on remercie de ses soins, à qui on baise les pieds ; un Roi & la Reine sa mere fugitifs au milieu de la nuit, qui avec sa petite Cour va coucher sur la paille ; des Princes emprisonnés pour crime d’Etat, & l’auteur de leur détention, enveloppé des détours de la politique & des bassesses de la frayeur, court à la prison, brise leurs fers à genoux, & les ramene à la Cour ; le Roi lui-même, après les avoir déclarés coupables d’une révolte qui eût mérité la mort, par un assemblage incompréhensible de fermeté & de déférence, écrit humblement au Parlement pour les justifier ; deux femmes, la Régente & la Duchesse, se disputant la souveraineté, se déclarant la guerre, se fuyant, se poursuivant, se caressant, se maltraitant ; des courtisans incertains, passant selon le vent de la fortune d’une Cour à l’autre, de la soumission à la révolte, se trahissant, se déchirant mutuellement ; un Archevêque de Paris, l’ame de toutes les intrigues, toujours avec des femmes, portant des pistolets dans ses poches, levant un Régiment, soulevant le peuple, enfin emprisonné, obligé de se défaire de son Archevéché, & mourant dans l’obscurité, & heureusement dans la pénitence ; deux Cardinaux plus divisés qu’on ne l’a jamais été dans les brigues des Conclaves, se poursuivre tous les deux comme ennemi de l’Etat, l’un par les entreprises les plus hardies, l’autre par les artifices les plus obscurs ; un grand Prince couvert de gloire, jusqu’alors défenseur de l’Etat contre les étrangers & contre les Frondeurs mêmes, s’arme contre son Roi, quitte le royaume, va combattre chez l’ennemi, & répand le sang des françois pour lesquels il avoit tant de fois exposé sa vie ; une Postulante Carmelite amoureuse, séditieuse, à la tête de la révolte, se moquant de son mari, tantôt brouillée, tantôt intime avec ses freres, les embrassant, les caressant, les insultant, écoutée comme un oracle, haïe & méprisée, ses associés brouillés entre eux, se plaignant les uns des autres, prétendant de remédier aux désordres & en causant de plus grands ; les Magistrats guerriers dirigeant les opérations militaires ; les Guerriers magistrats prenant l’ordre de la Grand’Chambre, & se réglant sur les formalités de la Justice ; des Soldats & des Officiers passant de la toilette aux combats, couvrant de rubans leurs épée, leur tête de frisure & de poudre, & au premier coup de mousquet prenant la fuite ; des Citoyens courageux, qui après avoir bien bu, opposant Bacchus à Mars, se font des retranchemens de leurs barriques ; un Parlement qui prêche la fidélité, & leve des troupes ; des Conseillers qui se plaignent d’une legere imposition sur leurs charges, & en établissent une énorme sur le peuple, sur eux-mêmes, pour les frais de guerre, qui envoient des députés à la Cour rendre hommage & signer la paix ; un Peuple aveugle qui fait également des foux de joie pour l’emprisonnement des Princes & pour leur élargissement, pour l’entrée de la Princesse & pour sa fuite précipitée pendant sa nuit, dans une voiture empruntée, par des chemins détournés, pour éviter la prison ; &, après une folle joie pour des biens imaginaires ou plutôt des vrais maux, tombe dans la sombre consternation, croyant tout perdu ; &, toujours victime des grands, tantôt se livre à une fureur insensée, tantôt rampe bassement dans la poussiere. […] On dit que la gloire qu’on avoit acquise étoit une amorce pour exciter de nouveaux désirs, & que Madame de Longueville étoit jalouse d’elle-même, tant elle avoit d’envie d’enchérir toujours sur la réputation de son crédit. […] Ainsi tout se termine au tombeau dans les plus grands princes, dans les plus grands génies, dans les personnes dont la plus grande célébrité a répandu par tout la gloire.

338. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

que lui servit & que lui sert sur-tout à présent tant de réputation & tant de gloire ? […] Ce monde, tout cet Univers enflammé, réduit en poudre ; l’étonnement, l’effroi des nations ; un Juge rayonnant de gloire, porté sur les nues, les Anges qui lui sont cortege !

339. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

L’Evangile ne dit pas moins vrai des actrices que des Princes, considérez les lys des champs, Salomon dans toute sa gloire ne fut pas aussi magnifiquement habillé, & les actrices de l’opera les mieux enluminées n’ont pas de si belles couleurs. […] Après avoir débuté par l’aveu sincere, dont ces Vestales, loin de rougir, se font gloire : Qu’elle est entretenue par un homme riche , elle ajoute, je ne fais point consister ma parure dans l’art de peindre mon visage, j’ai horreur d’un visage couvert de blanc & de rouge ; les femmes qui se peignent n’ont ni teint ni fraîcheur à vingt ans, & font peur à trente : quoi, vous mettez à soixante ans le fard, les pompons, les rubans & tout l’uniforme galant d’une habitante de Cithere !

340. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

L’ignorance grossiere du tems lui procura des écoliers, des partisans & des ennemis : la gloire mourut avec lui, il n’étoit plus connu que dans les écoles, par ses subtilités, ses erreurs & sa condamnation, à laquelle on dit qu’il se fournit. […] Le dernier Evêque de Cahors (du Guesclin) homme de bien, qui s’étoit fait bâtir une cellule dans la Chartreuse de sa Ville Episcopale, où il alloit passer en méditation une partie de l’année, avoit donné toute se confiance à un Grand-Vicaire fort remuant, littérateur, jaloux de la gloire littéraire : qui gouvernoit à son gré ce vaste Diocèse.

341. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Tel le Ministre, brûlant de la charité, brillant par la pureté, touchant par la douceur, fait la gloire de l’Eglise : Quasi flos rosarum in diebus vernis, lilium in transitu aquarum, thus redolens in igne. […] Sulpice, si respectable par les vertus qu’on y pratique, les sciences qu’on y enseigne, les services qu’on y rend à l’Eglise, où l’on se fait gloire d’aller puiser l’esprit Ecclésiastique, & où l’on trouve en effet les plus belles leçons & les plus grands modeles, le croiroit-on ?

342. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Tout l’ouvrage n’est que la peinture & l’éloge de l’amour, une suite de portraits des Actrices présentés dans le jour le plus séduisant, élevées jusqu’au ciel par leurs charmes, immortalisées parce qu’elles savent inspirer la passion ; c’est le sublime, la vraie gloire, le plus beau talent, le plus doux moment de la vie : Qui voit poindre le jour de l’immortalité. […] Schajahan son successeur, aussi débauché que son pere, perdit son humeur guerriere, qui lui avoit acquis beaucoup de gloire, dans la musique, la danse, la comédie.

343. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54

Ne perdons rien de la gloire des Comédiens ; ils ont de grands modèles, & dans l’histoire & dans la fable, plus d’une fois célébrés sur la scène, Hercule aux pieds d’Omphale, Achille dans l’isle de Sciros, Sardanapale dans son palais, Caligula sur le théatre. […] L’esprit n’est plus qu’un faux brillant, Les caresses qu’un faux semblant, Fausse gloire, fausse grandeur, Par-tout loge le faux honneur, Par-tout on voit fausse noblesse, Faux airs, fausse délicatesse ; Vertu nous montre un faux maintien, Clindor un faux homme de bien, Le cœur est faux chez Amarante, Lise est une fausse savante, Fausse apparence, faux dehors, Faux bruits, faux avis, faux rapports, Les graces un faux étalage, Les promesses un faux langage.

344. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Le goût se perd, et tel qui pouvait prétendre à siéger un jour parmi les classiques de notre littérature, ne sera jamais qu’un histrion-spéculateur, sacrifiant sa gloire à des rétributions, et donnant, au moins une fois par mois, la preuve qu’en fait d’ouvrages mis au théâtre, la quantité l’emporte sur la qualité ; le plus mince vaudevilliste, qui compte quatre succès, n’a pas d’autre système. […] Mais aussi quelle gloire pour l’homme passible, dont la justice déjouerait toutes les manœuvres de l’intrigue, veillerait à ce que la classe comédienne, dégradée par des actions viles et méprisables d’une partie de ses membres, tienne enfin dans la société, le rang que ses vertus lui assignent !

345. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

Un Soldat qui se fait Comédien, est indigne de servir la patrie : la loi le juge même indigne de vivre ; les Romains connaissaient et savaient conserver la gloire des armes : « Militem qui artem ludicram fecisset, capite plectendum. » (L. quadam 14. […] Dieu lui-même a grand tort de priver le pécheur de la grâce et de la gloire, et de le déclarer indigne des sacrements ; c’est lui enlever le frein et le contrepoids du vice.

346. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Dans la critique des mœurs, séparons la cause de la vertu de celle du vice : la première doit toujours triompher, & quel qu’ait été son Rôle durant la Pièce, prendre enfin le sceptre, commander en Reine, obscurcir son vil ennemi, par l’éclat de sa gloire, & disposer de son sort. […] L’on sent quel nouveau ressort l’on donnerait par cet usage, à l’amour de la gloire, & l’impression qu’il devra faire, non-seulement sur les jeunes Acteurs destinés au Service, mais sur tous les Militaires. […] Tel fut l’état des Tragédiens & des Comédiens, chez une Nation éclairée, la plus avide de la véritable gloire qui ait jamais existé. […] Les enfans du pauvre comme ceux du riche, trouvent leur avantage & leur gloire à composer les Légions. […] C’était à la Tragédie qu’était réservée la gloire d’obtenir au Théâtre la protection du Gouvernement.

347. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

Si celui-ci n’a pas eu tout le succès qu’il en attendoit, parce qu’apparemment il n’est pas assès dans nos mœurs, on ne doit pas moins lui sçavoir gré de son zèle pour la gloire du Théatre François, qu’il a d’ailleurs enrichi de plusieurs belles inventions.

348. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85

Imaginons-nous que ce Poëte célébre n’ait fait que cette piéce ; la gloire qu’elle lui auroit acquise n’auroit-elle pas devancé les applaudissemens du parterre ?

349. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Les Allemands ont la gloire d’avoir perfectionné en partie la Pastorale.

350. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Il est si fort ordinaire à ces messieurs les beaux esprits de prendre le méchant parti pour exercer la facilité qu’ils ont de prouver ce qui paraît le plus faux, qu’ils ont cru que cette réputation ferait un tort considérable à l’ouvrage de Monsieur de Molière, s’ils écrivaient pour en montrer l’innocence et l’honnêteté, et, d’ailleurs, comme ils ont vu qu’il n’y avait point de gloire à remporter, quelque fort que fût le raisonnement qu’ils produiraient, ils en ont laissé le soin aux plumes moins intéressées que les leurs.

351. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

La sainteté de la Religion que nous professons, ne demande pas seulement l'application de notre cœur à l'adoration du vrai Dieu seul, tout puissant et infiniment jaloux de sa gloire, et la soumission de notre esprit à la croyance de ses mystères incompréhensibles ; mais elle exige encore de notre devoir une pureté de vie qui ne soit corrompue ni par le dérèglement des actions, ni par la licence des paroles.

352. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

« Les sauterelles ont été produites de la fumée du puits et de l’abîme, et sont montées sur la terre. » Et un peu après, « Et ces sauterelles sont semblables à des chevaux préparés pour le combat, et elles ont des couronnes, qui semblent dorées, sur leurs têtes. » Il conclut enfin que dans le bal se trouve la pompe du siècle, le feu de l’impureté, la superbe et la vaine gloire, et que les hommes par conséquent y deviennent ennemis de Dieu.

353. (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92

De jeunes personnes qui se font un point d’honneur de plaire, et qui sont gagéesb pour exprimer de la manière la plus vive une passion ; des gens qui n’ont d’autre gloire que de se distinguer sur un théâtre, en inspirant la passion qu’ils expriment ; des voix douces et insinuantes, accompagnées de mille manières séduisantes, mêlées de paroles tendres, et de vers composés avec art, pour inspirer l’amour ; tout cet assemblage prodigieux de dispositions, et de choses, dont la moindre, prise séparément, est une tentation, ne sera tout au plus, au sentiment des mondains, qu’un amusement indifférent, un divertissement licite et innocent des gens du monde.

354. (1607) Prologue de La Porte, Comédien

C’est donc une très juste défense que j’entreprends ici contre un très injuste agresseur ; et c’est aussi pourquoi j’en espère la gloire et l’honneur, favorisé premièrement du droit et de l’équité, et secondement de l’honorable présence de tant de beaux esprits, de solides jugements, que j’implore pour arbitres de ma cause.

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