[NDE] Dans cette partie du livre, l'auteur place sur les pages paires les citations de la lettre de Rousseau qu'il conteste et sur les pages impaires ses réponses en vis-à-vis.
Réfléchissez un moment sur l’indiscrétion et l’imprudence de tant d’écrivains modernes, dont la licence contre les mœurs ou l’autorité souveraine déshonore le commerce des lettres, et semble si bien justifier jusqu’aux paradoxes de ceux qui, mettant en problème leur avantage ou leur inconvénient, ont osé le résoudre contre elles. […] Pendant la longue nuit que la domination des barbares étendit sur presque tout l’univers connu, les asiles de la piété furent aussi ceux des lettres. […] si quelques hommes, doués et d’un vrai talent et d’un noble courage, ne luttaient quelquefois contre ce débordement affreux qui désole la république des lettres ? […] Dans l’étude de nos anciennes lois, que de travail et de soins ne fallait-il pas pour en entendre jusqu’à la lettre, qui souvent nous retraçait la rudesse et la barbarie des siècles qui leur avaient donné naissance ? […] pourrait-on lui répondre : — Ouvrez les livres des moralistes, des philosophes ; parcourez la lettre éloquente et sublime de Jean-Jacques à d’Alembert, et vous en trouverez mille auxquelles, avec toute la magie de son style enchanteur, Marmontel n’a fait que prêter un nouveau degré de force par des aveux plus qu’indiscrets et une réfutation aussi faible.
Parmi cent morceaux qu’il auroit pu citer, il choisit je ne sais pourquoi, une prétendue lettre très-libre d’une jeune fille qui a trouvé très-licentieusement le moyen de multiplier les mariages , & se dechaine scandaleusement contre la vie Religieuse. […] C’est un galimathias où il se jette de tous côtés, Belles Lettres, Poësie, histoire, jusqu’à faire venir Gregoire VII & Alexandre VI, qui n’eurent jamais rien à demêler avec la Palette & le ciseau.
Pendant trois mois qu’il fut Roi de Pologne, s’ennuyant de la gravité Polonoise, il demeura renferme dans son cabinet avec ses Favoris, s’occupant à s’entretenir des galanteries de France, à dépêcher des couriers, à écrire des lettres à ses maîtresses avec son sang qu’il faisoit couler par des piquures, & enfin à mille jeux bruyans & tumultueux, sans s’embarrasser des Grands & des Sénateurs Polonois. […] La brodeuse, le tailleur, les femmes de chambre empressées à servir la Déesse ; les Dames du monde qui viennent admirer, étudier, copier ce sublime modelle ; une multitude d’amans ou soi-disans qui la contemplent, dont les fadeurs ne peuvent épuiser le détail de ses charmes, lui répettent les vers flatteurs composés à sa gloire, lui appliquent ceux qu’on a adressés à d’autres, qu’on a débité dans les pieces, & lui en débitent de nouveaux ; elle-même en extase devant son miroir, enivrée de sa beauté, qui s’adore elle-même & se préfere à ses rivales, & compte les victoires qu’elle va remporter, les conquêtes qu’elle va faire ; quelquefois aussi transportée de colère, si un ruban n’a pas son pli, si un cheveu n’est pas à sa place, si la coiffeuse a oublié une épingle, &c. donnant ses ordres, lisant ses lettres, parcourant quelque brochure, parlant à ses adorateurs, recevant leur encens, les récompensant d’un souris, d’un coup d’œil, &c.
Lettre sur la Comédie de l’Imposteur Monsieur, Puisque c’est un crime pour moi que d’avoir été à la première représentation de L’Imposteur, que vous avez manquée, et que je ne saurais en obtenir le pardon qu’en réparant la perte que vous avez faite et qu’il vous plaît de m’imputer, il faut bien que j’essaie de rentrer dans vos bonnes grâces, et que je fasse violence à ma paresse pour satisfaire votre curiosité. […] C’est ce que je vous ferai voir plus clair le jour, quand vous voudrez : car comme il faut pour cela traiter à fond du Ridicule, qui est une des plus sublimes matières de la véritable Morale, et que cela ne se peut sans quelque longueur et sans examiner des questions un peu trop spéculatives pour cette Lettre, je ne pense pas devoir l’entreprendre ici. […] En fait, l’auteur de la Lettre aborde « le fond de la question » dans la relation de la pièce, où il rend compte des arguments des « intelligents », des détracteurs et des défenseurs, à l’occasion de passages précis.
Il seroit utile d’établir de pareilles fêtes parmi les garçons, du moins de les célébres alternativement entre les garçons & les filles, les mœurs des uns ne sont pas moins nécessaires que les mœurs des autres ; il est vrai que dans plusieurs Colléges on leur distribue des prix à la fin de l’année ; que l’on a des croix & des places distinguées dans les classes ; mais toutes ces couronnes ne regardent que leurs progrès dans les lettres ; il n’est point de récompense pour la vertu, elle demeure obscure, tandis que souvent on a tous les honneurs pour avoir bien fait un thême.
Il en résulte une espèce de pyrrhonisme qui fait tout mêler, tout confondre, douter & se jouer de tout, ou tout croire sans discernement, qui apprend à déguiser les faits, à distribuer adroitement les couleurs de la vrai-semblance, en un mot à tromper, & accoûtume à se laisser tromper, à se repaître de fables, sans s’embarrasser de la vérité, à réaliser tout ce qui plaît, former des espèces de Don Quichotte qui prennent tout à la lettre.
Je suis sorti de chez moi Chevalier, et j’ai la honte d’y rentrer Comédien » : « Eques Romanus lare egressus meo, domum revertat Mimus. » César même entra dans ses vues, et pour réparer le tort qu’il avait fait à Laberius, et le réhabiliter dans la dignité de Chevalier Romain, à laquelle il avait dérogé par complaisance, il lui donna un anneau, qui était la marque distinctive des Chevaliers, comme une sorte de lettres de noblesse (Macrob.
tromper les maris, les pères, les mères, favoriser, nouer les intrigues, donner des rendez-vous, porter les paroles, remettre les lettres.
Voyez Pope dans ses lettres. […] Dezprez de Boissi a fait paroître en divers temps plusieurs lettres contre les spectacles, qui ont été très bien reçues, & le méritent.
Ce code dramatique fut-il aussi long à enfanter que son Dictionnaire, l’empire des lettres sera enrichi de ce trésor. […] On a pris pour prétexte que le Vauxhall n’étoit point autorisé par lettres patentes enregistrées en la Cour.
L’Empereur Mathias annoblit Piétro Maria Cocchini, Homme d’esprit & de Lettre, qui jouait les rolles d’Arlequin. […] Bien différent en cela à Plutarque, dont la décision est préférable à la sienne, qui dit que le plus grand fruit que les Hommes puissent retirer de la familiarité des Muses, c’est d’acquérir, par le commerce des lettres, une douceur qui les rende aimables. […] Murald, Auteur des Lettres sur les Français & les Anglais. […] Claude Forbin, Chef d’Escadre, Capitaine intrépide & homme de lettre.
A la vérité il avoue qu’on n’y en trouve pas le nom, et que comme elle dit, « Tu ne tueras point, ou ne déroberas point », elle n’a pas à la lettre, « Tu n’iras point au Théâtre » : Mais il soutient que comme son sens est d’une large étendue, elle défend diverses choses, sous lesquelles ils sont compris nécessairement, vu qu’ils sont d’une même espèce ; ce qui doit suffire à celui qui désire de se résoudre par la Parole de Dieu, si on les peut recevoir, ou non. […] Celui que nous lui adjoignons, est Jean Bodin, personnage excellent ès lettres, et duquel la République a été généralement bien accueillie, comme un ouvrage consommé, et où il a témoigné, outre son savoir très rare, un jugement du tout exquis. […] Il s’est glissé quelques fautes en l’impression tant par addition, que par défaut, ou changement de quelques lettres, à quoi le Lecteur suppléera par le sens. […] Il s’agit de Francesco Patrizi qui, dans le chapitre II, 6 de son De Institutione reipublicae libri novem que Vincent invoque au chapitre XI, récuse toute idée de représentation mais admet que les gens de lettres lisent les pièces (f. 123v de la trad.
Quelqu’vn leur ayant dit que les Poëtes Comiques enseignoient, & qu’ils estoient appellez Docteurs, ils ont pris à la lettre ce que quelqu’vn leur a dit ; & se sont imaginez que pour passer Maistres, il falloit dogmatiser, & venir estaler sur la scene les plus subtiles connoissances qu’ils auoient acquises à l’Eschole.
Plusieurs pénitens pleins de vénération pour leur sac & leur capuchon, ont aussi trouvé fort mauvais qu’on en eût fait l’uniforme des gardes ; ils s’en sont plaints amérement, de vive voix, & par écrit ; car il a paru des lettres anonimes qu’on leur attribue, où on fait un grand éloge de leur saint habit, & l’on porte plainte à l’Evêque de Saint-Pons, à qui elles sont adressées, de l’affront qu’on a fait à la vénérable confrerie, en plaçant des pénitens sur le théatre, comme si elle étoit une troupe de comédiens, & comment trouver l’esprit de pénitence sous un habit devenu prophane ?
C’est une suite de la comédie que joue Caraccioli, par des prétendues lettres qu’il lui attribue & qui sont indignes de lui.
Ce dernier Autheur croit en avoir veu qui sçavoient mesme écrire, ou du moins former avec leur Trõpe les lettres Romaines sans faute & sans méprise.
Les Saints dans leurs conversations, les Pères dans leurs lettres, S.
Lorsqu’il fallut entériner les Lettres Patentes des Comédiens qui étaient venus d’Italie sous le règne d’Henry III, l’an 1577. « Au rapport de Mezeray, jamais le Parlement de Paris ne le voulut faire ; au contraire il rebuta lesdites Lettres, comme étant en faveur de personnes que les bonnes mœurs, les saints Canons, les Pères de l’Eglise, et nos Rois ont toujours réputés infâmes ; ce sont les paroles de cet Historien. Le Parlement leur fit défense de ne plus jouer ni d’obtenir de pareilles Lettres, sous peine d’être condamnés à dix mille livres d’amende.
Ces idées sont folles, ridicules, extravagantes, si on les prend à la lettre sur les danses du théatre, les bals masqués & paré, que nous connoissons. […] Bernardin étoit un nom de Jesus en lettres d’or, environné de rayons, que depuis ont adopté les Jesuites, avec les paroles de S.
Les Jeunes-personnes, qui n’ont jamais vu de Spectacles, sont extrêmement prévenues contr’eux : j’étais étonnée que le non-usage & le préjugé rendissent leur critique plus sévère que celle de monsieur Des Tianges & la mienne : ma surprise a cessé, lorsqu’elles m’ont avoué qu’elles achevaient de lire la Nouvelle-Héloïse, & qu’elles connaissaient la Lettre de M. […] En suivant son idée à la lettre, on aurait un Spectacle ridicule, dégoûtant… figurez-vous Le Kain fesant le Rôle de Zaïre… je ne veux pas suivre plus loin cette idée, qui vous révolterait. […] Porée, & la Lettre de monsieur Le Franc à monsieur Louis Racine, dont les principes sont à-peu-près les mêmes que ceux de madame Des Tianges. […] Je voudrais bien, mon amie, que vous nous fissiez sentir ce que vous avez trouvé de si convaincant dans la fameuse Lettre de monsieur Rousseau ? […] L’époque du rétablissement des Lettres en Occident, est, de l’aveu de tout le monde, l’extinction de l’Empire Grec.
Mais pour pousser encore davantage cette matière sans sortir pour cela des bornes de la vérité, peut-on appeler tout à fait honnêtes des ouvrages dans lesquels on voit les filles les plus sévères écouter les déclarations de leurs amants, être bien aise d'en être aimées, recevoir leurs lettres et leurs visites, et leur donner même des rendez-vous ?
On voit seulement qu’il nous a fait entendre dans sa Lettre sur les Romans, que l’allégorie, que l’ironie même sont permises. […] [NDA] L’Auteur de la République des Lettres. […] L’Auteur de la République des Lettres, Avril 1684, page 201.
Huitième Lettre. […] J’ai connu un homme de Lettres, qui disait, qu’il se trouvait presque tenté d’accuser Racine d’avoir fait de trop beaux Vers : Corneille, ajoutait-il, avec sa mâle négligence, approcherait peut-être du ton qu’auraient pris ses Héros, s’il n’était pas toujours gigantesque & boursoufflé. […] Ce n’est pas sur nos petits Théâtres qu’il faut tout outrer & observer à la lettre, le précepte d’Aristote, de rendre le bon, meilleur ; & le méchant, pire : il faut rendre les choses telles qu’elles sont, & ôter encore ce chef d’accusation au Sage de Genève, aussi-bien qu’aux autres Misomimes. […] Rousseau dit contre la Tragédie, est ce qu’il y a dans sa Lettre de plus facile à réfuter.
La huitieme Lettre de Clément contre Voltaire sur la Henriade, où on le montre plagiaire d’un bout à l’autre ; cette lette rapporte le discours de Bussi, fameux ligueur, au Parlement.
Apologie du théâtre ou Analyse de la Lettre de M. […] Heureusement les Comédiens ne prennent pas tous à la lettre cet abandon désespérant : autorisés, protégés, récompensés par l’état, accueillis, considérés même dans la société la plus décente, lorsqu’ils y apportent de bonnes mœurs, ils savent que si nos sages Magistrats n’ont pas cru devoir encore céder aux vœux de la nation et aux motifs puissants qui sollicitent en faveur du théâtre, c’est par des raisons très supérieures aux préjugés de la barbarie. […] [NDE] Après D’Alembert et Dancourt, Marmontel répond en 1759 à la Lettre de J. […] [NDE] La citation provient aussi de la Lettre à M.
Lettre de M.
Que sont les Lettres Persannes, Juives, Chinoises, Cabalistiques, &c. qu’un ramas de tout ce que la malignité a imaginé de méprisant & d’ironique contre le christianisme ?