Car, n’y a-t-il point de divertissement à espérer, à moins qu’on ne représente le vice heureux, ou qu’on ne lui ouvre toutes les voies pour le devenir ? […] c’est un beau divertissement que de voir un Poète Athée affronter les foudres du ciel et défier le courroux vengeur du Tout-puissant.
les choses saintes courent-elle moins de risque en les familiarisant, ou plutôt les déshonorant jusqu’à en faire le divertissement du parterre ? […] Affermi-t-on bien la confiance sur des promesses et des biens dont on ne parle que par divertissement ?
Et selon M. de la Rochefoucaut dans ses Maximes, « tous les grands divertissements sont dangereux pour la vie chrétienne ; mais il n'en est point de plus à craindre que la comédie, elle anime et fait naître la passion dans nos cœurs, surtout celle de l'amour, principalement quand on le représente chaste et honnête ». […] Quoi qu'il en soit, ce discours est très vrai et très sage. « Ces divertissements doivent être proscrits de toute bonne éducation.
Quelques-uns des Fideles ayant de la peine à se priver de ces divertissements demandoient aux Peres, en quel lieu de l’Escriture Dieu défend d’aller aux Comedies. […] Quelques-uns firent démolir ce que leurs predecesseurs avoient fait bâtir, pour donner ce plaisir à un peuple qui aimoit son divertissement preferablement à la vertu. […] L’Auteur ne traite le sujet que par divertissement.
Pourquoi bannir les mîtres & les crosses D’un petit divertissement ?
Condamnation du jeu et des divertissements, mais qui évoque le théâtre en élargissant à lui sa condamnation des jeux, voir p. 390. […] Contre les bals, les danses, ou comedies & autres divertissements mondains qui sont des allumettes de luxure », p. 467-491. […] Contre les bals, les danses, ou comédies & autres divertissements mondains qui sont des allumettes de luxure », p. 1-20. […] Contre les bals, les danses, ou comédies, et autres divertissements mondains qui sont des allumettes de luxure », col. 719-733, in Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés du premier et du second ordre et collection intégrale, ou choisie, de la plupart des orateurs du troisième ordre… ; publiée par M. l’abbé Migne, Paris, chez l’éditeur, 1844, t. […] Thiers, Traité des jeux et des divertissements, 1686 • Thiers, Jean-Baptiste (1636-1703 ; abbé) : Traité des jeux et des divertissements qui peuvent être permis ou qui doivent être défendus aux chrétiens selon les règles de l’Eglise et le sentiment des Pères, Paris, Antoine Dezallier, 1686, in-12, (38) 481 p.
Le Chinois sans doute se réjouit comme le François, aux dépens des ridicules ; mais jamais n’a fait une affaire d’Etat d’un divertissement frivole ; jamais la ville de Pekin n’a fait bâtir une salle d’opéra, jamais la Cour Impériale n’a pensionné de troupe d’acteurs, jamais n’a proposé aux Lettres des récompenses pour l’éloge d’un comédien ; jamais on n’a disserté pour ou contre la comédie, en vaut-elle la peine ? […] N’est-ce pas un divertissement bien assorti au couronnement d’un Pape ?
La Religion n’est point une matière aux divertissements du siècle. […] Quel divertissement pour des Chrétiens !
Mais moi qui tiens avec Aristote & Horace que la poësie n’a pour but que le divertissement (sans s’embarrasser des bonnes mœurs), j’avoue qu’il est ici bien moins à estimer que dans la premiere comédie, puisqu’avec toutes ses mauvaises habitudes il a perdu toutes ses-graces, & quitté la meilleure partie de sis agrémens, lorsqu’il a voulu se corriger de ses défauts (les mensonges sont des agrémens & des graces).
Disons donc, avec La Rochefoucauld, que tous les grands divertissements sont dangereux pour la vertu ; mais qu’entre tous ceux qui sont inventés, il n’y en a pas qui soient plus à craindre que ceux du théâtre.
Le Majuma n’était pas un seul genre de spectacle, c’était un composé de toutes sortes de divertissements, de jeux, de promenades, de bouffonneries, qui duraient plusieurs jours, comme des Saturnales : attirées par la licence et par l’espérance du gain, des troupes de Bateleurs y venaient donner des farces ; ce qui ne fit qu’augmenter la débauche.
Mézeray continue : « Les pauvres peuples payaient toutes ces folies, et gémissaient plusieurs années pour le divertissement d’une heure.
La mode en est passée, il en reste quelque vestige dans ce qu’on appelle divertissement, qu’on entremêle en entr’acte dans les piéces ; mais il a été défendu par les capitulaires de Charlemagne, sous de très grandes peines, & par les Ordonnances des Rois, d’employer aucun habit ecclésiastique ni réligieux ; ce seroit prophaner les choses saintes, & le jouer de la Réligion. […] Il arrive souvent, dit le Pere Hosta missionnaire Italien du Tonquin, qu’on joue les comédies pendant le repas, ce divertissement est mêlé de la plus affreuse musique, les instrumens sont des bassins d’airain, dont le son est aigu, un tambour fait de peau de bufle, qu’on bat, avec les pieds, ou avec des bâtons, comme les Trivelins d’Italie ; les voix des musiciens font à peu près la même harmonie, les acteurs sont des jeunes garçons depuis douze jusqu’à quinze ans (point de femme,) des conducteurs les menent de province en province ; leurs piéces sont ordinairement tragiques, à en juger par les pleurs des acteurs, & les meurtres feints qui s’y commettent.
Ce divertissement devint annuel, ensuite sacrifice public, cérémonie & spectacle. […] Germain ; les paroles de Benserade, à la fin duquel on représenta les deux premiers actes de Mélicerte & le Sicilien, ou l’amour peintre : en 1669, le ballet de Flore de Benserade, la Princesse d’Elide & Pourceaugnac : en 1670, le divertissement royal ou les amans magnifiques, le bourgeois gentilhomme, la Bérenice de Racine, dont le sujet lui fut donné par Madame Henriette d’Angleterre : en 1671, Psiché tragi-comédie, composée par ordre du Roi par Moliere, Corneille, Quinault & Lulli, exécutée dans la salle des Thuilleries construite exprès : en 1672, Bajazet de Racine, &c.
Quel outrage de le prendre, autant qu’il est en nous, pour Acteur de nos coupables divertissements ? […] Ainsi, les Poètes Anglais donnent encore sur ce point le paroliac et à tous les autres et à Sénèque : les impies de celui-ci ne sont tels que dans un état de gêne, de douleur, de dépit, d’impatience, de désespoir ; au lieu que ceux des autres le sont sans trouble, sans sujet apparent, sans prétexte, et blasphèment par forme de divertissement.
Les plus fortes digues peuvent à peine arrêter le torrent ; peut-on juger nécessaire un divertissement, où il est au contraire nécessaire de prendre les plus grandes précautions, pour prévenir les excès continuels de ceux qui s’y rendent.
Il serait inutile et impossible de faire l'histoire et d'épuiser le détail des folies humaines dans les divertissements ; nous ne parlerons que d'une espèce qui s'était répandue dans toute la France pendant les siècles d'ignorance, et s'était glissée jusques dans les Eglises et dans l'Office divin, et par les plus indécentes profanations avait porté dans le sanctuaire l'abomination de la désolation, sous une infinité de noms bizarres, la Fête des Fous, la Fête de l'Ane, les Innocents, la Mère folle, l'Abbé et les Moines de Liesse, l'Evêque des Imbéciles, le Pape des Fats, le Roi des Sots, le Prince de Plaisance.
Nos bons Gaulois se contentaient d’une sorte de divertissement entremêlé de danse & de discours satyriques ; ils donnaient à tout cela un nom que j’ignore.
Car ils ont eu cette justice de régler les récompenses selon l’utilité des emplois, et ils savent bien faire la différence de ceux qui leur procurent des biens réels et solides, et de ceux qui ne contribuent qu’à leur divertissement.
La troisième, qu’en prenant ce divertissement on ne fasse rien contre les Commandements de Dieu et de l’Eglise, « Ita quod contra preceptum Dei vel Ecclesia talibus ludis nihil fiat.
Ce ne fut d’abord qu’un divertissement d’ivrogne.
Il y eût mesme des Nains qui professerent de donner le mesme divertissement aux Princes & aux Peuples, & l’on en creust les combats plus fins & la maniere plus galante, ou du moins la varieté & la nouveauté en firent trouver plus exquis leur sang & leur excez.
Ignore-t-on, que dans un Pays tel que le nôtre, où elles sont réellement la moitié de la Nation, puisqu’elles y sont admises au gouvernement public & particulier des familles ; qu’elles y font l’ornement de la Cour ; l’embellissement des Villes ; que leurs atours & leurs charmes augmentent la pompe des plus augustes cérémonies ; ignore-t-on, dis-je, qu’on ne peut les exclure d’aucun divertissement, soit comme Actrices, soit comme Spectatrices, sans s’exposer à le voir bientôt deserter par les hommes ?
Bien des gens même avaient, comme aujourd’hui, ou la malignité ou la faiblesse de faire l'apologie de ces dangereux divertissements.
Ne trouvez-vous pas que ce Projet est d’une exécution facile ; qu’il prévient tous les abus ; que d’un divertissement souvent dangereux, il fait une récréation aussi agréable qu’utile ; qu’il offre le moyen trouvé de faire du Théâtre l’effroi du méchant, l’aiguillon du lâche, & le noble encouragement de l’homme de bien ? […] Sans être nécessaire, tout amusement a néanmoins son utilité : & ceci est plus sensible à l’égard de la Comédie, que de tout autre divertissement. […] Celui des deux Peuples qui cultivait les Sciences, nous a laissé l’histoire du progrès de ses amusemens, de ses jeux, des divertissements qui accompagnaient ses Fêtes. […] Le Gouvernement a pris un milieu fort sage : pour ne point heurter de front la Religion établie, il a laissé les Comédiens sous l’anathême ; & d’un autre côté, pour donner à la Nation un divertissement utile & même nécessaire, il a permis les Représentations.
Que de scénes piquantes, de danses, de divertissements, d’ariettes elles pourroient avoir !
Un Vauxhall, nous en avons souvent parlé, c’est un racourci ou plutôt un développement du théatre, par la multitude des divertissement qu’on y rassemble.
Quand l’Ambassadeur Turc, Saïd Effendi, vit représenter à Paris le Bourgeois Gentilhomme, & cette cérémonie ridicule dans laquelle on le fait Turc, quand il entendit prononcer le nom sacré de Dieu (Hou) avec dérision & des postures extravagantes, il regarda ce divertissement comme la profanation la plus abominable (Philosophie de l’Histoire, C.