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229. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Le projet indiscret d’une piété mal entendue serait d’ailleurs confondu par l’événement ; où les hommes fuiraient-ils le monde ? […] Je réponds à la première objection que j’aurais cru m’exposer aux soupçons d’un projet intéressé, en demandant au Roi cette permission : que c’était d’ailleurs mettre la modestie de ce grand Monarque à une épreuve dont j’aurais été la dupe, puisqu’il ne me l’aurait pas permis ; que j’avais un témoignage de ma gratitude à rendre public et que si le respect me condamne, la reconnaissance me justifie.

230. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

On y voit les plus grands crimes flattés & déguisés d’une maniere à les faire aimer ; les passions les plus dangereuses ménagées avec art pour les faire plus aisément entrer dans le cœur, soutenues d’ailleurs par des exemples illustres & par d’heureux succès ; tout cela est exposé aux yeux des spectateurs par des personnes parées fort immodestement, qui donnent aux maximes pernicieuses qu’elles débitent dans les rôles qu’elles jouent, tout l’agrément du chant & de la déclamation, & qui ne prennent peut-être que trop souvent les passions qu’elles semblent feindre, ou du moins qui ne travaillent qu’à les inspirer aux autres. […] Car, c’est dans ces rencontres que les yeux s’y trouvent aussi libres, que les pieds & que les mains ; les paroles à double sens s’y font entendre distinctement, le bruit & le tumulte de l’assemblée y laisse dire beaucoup de choses que la retenue ne permettroit pas ailleurs ; les libertés qu’on croit illicites dans d’autres endroits semblent demeurer ici permises : d’ailleurs, la nuit qu’on choisit ordinairement pour ces assemblées, comme étant l’ennemie de la pudeur & la confidente des crimes, donne de la hardiesse aux plus timides pour tenter leurs pernicieux desseins ; & les filles croient être plus parfaites pour savoir bien danser, que pour savoir bien vivre. […] & quelque effet qu’il produise d’ailleurs, n’est-il pas insipide, si l’ame n’y est remuée ? […] j’en suis sûr, quelque disposé que vous soyez d’ailleurs, vous craindriez que la mort ne vous y surprît ; & un Chrétien qui fait que le glaive suspendu sur sa tête, ne tient qu’à un simple fil prêt à se rompre ; un Chrétien qui sait que son Juge l’épie comme un voleur pour le surprendre, ce Chrétien s’expose sur un endroit où il craint de mourir ?

231. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

D’ailleurs, le Lord-Fat et le Chevalier Ventre-de-Tonne ne sont éloignés l’un de l’autre que de cinquante lieues et néanmoins à leur manière de traiter ensemble par commission, il semblerait que douze degrés de latitude les séparent. […] D’ailleurs les folies de la Course, et les ordures de la Comédie, les cruautés des combats des Bêtes ne nous font aucun plaisir…. […] D’ailleurs, qu’avons-nous besoin d’autres instructions ? […] Quels effets d’ailleurs peut avoir le secours de la divine parole pour ceux qui sont plus préparés à rire du Prédicateur qu’à pratiquer ce qu’il enseigne ?

232. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

D’ailleurs c’étoit un Poëte de Théatre ; il défendoit sa propre cause. […] Charles Borromée l’a permise ; que d’ailleurs la Comédie n’est point nommée dans l’Ecriture sainte au nombre des choses défendues. […] Ils auroient en effet souhaité avoir à reprocher au souverain Pontife un Bref aussi scandaleux, qui d’ailleurs n’auroit pu prescrire contre les bonnes regles. […] d’ailleurs un mal en excuse-t-il un autre ? […] D’ailleurs on ne va pas aux Spectacles tous les jours ».

233. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

D’ailleurs, ce que nous regardons comme sans défaut peut en avoir encore.

234. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210

D’ailleurs, les différents genres qu’il embrasse le rendent éxcusable de pècher dans quelques-uns.

235. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

D’ailleurs Moliere ayant été copié par tout, est cause qu’on nous accorde par tout la gloire de la Comédie, tandis qu’on nous dispute encore celle de la Tragédie.

236. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

Cette estime pour Comélie que le Poète a voulu donner en cet endroit aux spectateurs, après l'avoir conçue lui-même, vient du fonds de cette même corruption qui fait regarder dans le monde comme des enfants mal nés et sans mérite, ceux qui ne vengent pas la mort de leur Père, ou de leurs parents, en sorte que le public attache souvent leur honneur à l'engagement de se battre contre les meurtriers de leurs proches ; qu'on les élève dans de si horribles dispositions, et qu'on mesure leur mérite à la correspondance qu'on trouve en eux aux sentiments qu'on prétend leur donner, que ces sortes de représentations favorisent encore d'une manière pathétique, et qui s'insinue plus facilement que tout ce qu'on pourrait leur dire d'ailleurs.

237. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

Statut 23. et dans ceux de Grenoble en 1690. dont l’article 5. du premier titre commence ainsi : « Rien n’étant plus contraire à l’esprit du Christianisme que les Bals et les Comédies, etc. » Qu’il ne peut être excusé sur ce qu’ont dit quelques Scholastiques, dont il ne prend pas bien le sens comme nous le verrons au premier jour, et qui d’ailleurs ne font pas la règle de la discipline Ecclésiastique.

238. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

L’obscénité d’ailleurs passa toujours en général pour être le propre d’un Rustique ; et dans l’esprit du sexe en particulier, pour être l’attribut d’un insigne brutal. […] Le Poète d’ailleurs se garde bien de mettre au même temps sur le Théâtre ces deux personnages si intéressés l’un à l’autre : il appréhende qu’ils ne lui deviennent des caractères trop délicats à manier et trop dangereux à exposer.

239. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Le siecle d’ailleurs nous rassure. […] On peut au moins espérer d’être utile à quelqu’un ; & d’ailleurs, on maintient la possession de la vertu contre la prescription du vice ». […] D’ailleurs, s’il y a de grands exemples pour les Spectacles, comme le dit un jour M. […] D’ailleurs, re vincimus ipsâ. […] D’ailleurs notre Religion nous représente cette action de désespoir, comme le plus grand & le plus funeste des péchés qu’un Chrétien puisse commettre.

240. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

D’ailleurs il y a apparence que les grands Poëtes n’étoient pas tentés d’exposer leur gloire sur le Théâtre, parce qu’ils connoissoient le mauvais goût des Spectateurs, qui étoient capables d’interrompre une Piéce pour demander à voir des Ours, des Eléphans, des Danseurs de Corde.

241. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Il est même étonnant que Richelieu, qui était grand d’ailleurs, se soit abaissé jusque là ; mais son enthousiasme poétique le rendait si petit.

242. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

La plupart des gens de cette espèce ne font d’ailleurs usage de leur adresse que vis-à-vis de ceux qu’ils connaissent ou timides ou maladroits. […] On ne verrait en lui qu’un martyr du point d’honneur ; et toutes les réflexions que vous faites sur l’établissement des lois qui le proscrivent se présenteraient à l’esprit de tout homme sensé pour justifier le prétendu Criminel : êtes-vous bien sûr d’ailleurs que ces lois ne seraient pas mitigées en faveur d’un fils qui ne serait criminel que par l’ordre de son père et par excès d’attachement pour lui ?

243. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

D’ailleurs notre Religion nous présente cette action de désespoir comme le plus grand & le plus funeste des crimes.

244. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Cirque. » pp. 9-43

Mais d’ailleurs le plaisir agissant sur les esprits avec autant de force que la Religion, plusieurs particuliers regalerent leurs amis ; pendant ou apres les Festins, d’une ou deux paires d’Athletes, ou de plus grand nombre selon la depence qu’ils en vouloient faire.

245. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Quoique la Comédie fût encore habitante des Villages, les Poëtes avoient été obligés d’inventer un spectacle propre à délasser le Peuple, que le sérieux ennuie bientôt, & qui d’ailleurs n’entendant plus parler de Bacchus, le Dieu des Spectacles, s’écrioit souvent, Que fait cela à Bacchus ?

246. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

On n’ignore pas d’ailleurs, que durant longtems les Spectacles se sont alliés chez les Romains, avec l’austérité de la vertu.

247. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Leurs vengeances étaient d’autant plus faciles à obtenir, que des juges dévoués, entraînés par l’esprit de parti, dont les opinions sont connues d’avance, séduits d’ailleurs par les faveurs, ou contenus par les menaces, condamnaient souvent à regret la tendance et les mauvaises intentions qu’ils prêtaient aux prévenus.

248. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Ce gouvernement est si détestable qu’il n’a jamais pu se maintenir dans aucun temps, dans aucun pays, à cause de l’excès que signalent sa corruption et son immoralité ; et d’ailleurs la vengeance implacable et cruelle qui le caractérise a toujours provoqué sa ruine.

249. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

., se rendent coupables par la seule omission de leurs devoirs, s’occupassent-ils d’ailleurs même à de bonnes choses.

250. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Son style, charmant d'ailleurs par son élégance, est d'une indécence si frappante, que la première édition en fut abandonnée par les Jésuites même et par son Auteur.

251. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

Cette estime pour Cornélie que le Poète a voulu donner en cet endroit aux Spectateurs, après l’avoir conçue lui-même, vient du fond de cette même corruption qui fait regarder dans le monde comme des enfants mal nés et sans mérite, ceux qui ne vengent pas la mort de leurs pères, ou de leurs parents, en sorte que le public attache souvent leur honneur à l’engagement de se battre contre les meurtriers de leurs proches ; qu’on les élève dans de si horribles dispositions, et qu’on mesure leur mérite à la correspondance qu’on trouve en eux, au sentiment qu’on prétend leur donner ; que ces sortes de représentations favorisent encore d’une manière pathétique, et qui s’insinue plus facilement que tout ce qu’on pourrait leur dire d’ailleurs.

252. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Et d’ailleurs Votre Altesse, ne doute point que le vœu que nous avons fait au Baptême de renoncer au Démon, à ses pompes, et à ses œuvres, ne nous oblige aussi à renoncer à la Comédie. […] Car cette rhapsodie ne sert de rien, et ne mérite pas qu’on s’y arrête, puisque les Lois Ecclésiastiques et Civiles ne distinguent tous les différents Acteurs du Théâtre, que selon la différence de leurs vices ; et les condamnent tous selon qu’ils sont plus, ou moins vicieux, et que d’ailleurs il est certain que les Conciles, les Saints Pères, et les Jurisconsultes, condamnent en termes exprès les Comédies, et les Tragédies avec leurs Acteurs. […] Il n’est point vrai que sous l’Empire de Constantius, les Spectacles étaient exempts de toute superstition, et quand même ils l’auraient été (ce qui n’est point) il ne s’ensuivrait pas qu’ils eussent été dignes des Chrétiens ; parce que d’ailleurs ils avaient des vices qui les en rendaient indignes. […] Les Comédiens que les Romains comprenaient sous les noms d’Histrions, et de Scéniques, étaient notés de l’infamie de droit à cause de leur profession : Mais ceux d’entre eux qui avaient d’ailleurs de bonnes qualités, encore qu’ils fussent notés de l’infamie de droit, à cause de leur métier, n’étaient pas notés de l’infamie de fait. […] Fausse citation de Tertullien, qui d’ailleurs est inutile à l’Auteur de la Dissertation : à qui l’on fait voir évidemment que Tertullien condamne les Comédies, et les Tragédies.

253. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Le Clergé de France n’avoit pas encore décidé la supériorité du Concile, & d’ailleurs personne n’a jamais appelé du Pape au Concile pour des affaires particulieres. […] D’ailleurs le mariage dans l’homme n’est pas un obstacle à l’amour des Actrices : il ne l’avoit pas été à celui d’Anne de Boulen, sa mere.

254. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

Il a mieux réussi dans l’Amphitrion, qui est en vers irréguliers ; mais en général, jusques dans sa prose, il ne parle pas assez simplement ; d’ailleurs il outre les caracteres ; il a voulu par cette liberté plaire au Parterre, frapper les spectateurs les moins délicats, & rendre le ridicule plus sensible. […] Ceux-ci, trop amateurs du Théatre, pour en avouer la condamnation par la bouche de leur Héros, avoient d’ailleurs à ménager des Juges qui n’en sont pas moins partisans, & qui n’auroient pu décemment couronner un détracteur de ce qu’ils avoient canonisé dans Moliere.

255. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

Du moins ces Académies ont un objet utile ; mais qui se seroit attendu qu’on érigeroit des corps académiques pour apprendre à danser & à dire des chansons, objets les plus frivoles, de pur amusement, d’ailleurs très-dangereux pour les mœurs, & par eux-mêmes, & par les agrémens qu’il donnent au théatre, l’école publique la plus pernicieuse du vice ?

256. (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47

Pourquoi les Peintres n’osent-ils entreprendre des imitations nouvelles, qui n’ont contr’elles que leur nouveauté, & paroissent d’ailleurs tout-à-fait du ressort de l’art ?

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