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363. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

Les innombrables guerres de religion, dont l’histoire inexorable nous a transmis les récits les plus authentiques, nous apprennent jusqu’où l’esprit de parti a ensanglanté les gouvernements dominés par le fanatisme.

364. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Sophocle, heureusement né pour ce genre de Poésie, avec un grand fond de génie, un goût délicat, une facilité merveilleuse pour l’expression, réduisit la Muse Tragique aux règles de la décence & du vrai ; elle apprit à se contenter d’une démarche noble & assurée, sans orgueil, sans faste, sans cette fierté gigantesque qui est au-dela de ce qu’on appelle héroïque ; il fut intéresser le cœur dans toute l’action, travailla les vers avec soin ; en un mot, il s’éleva par son génie & par son travail, au point que ses Ouvrages sont devenus l’exemple du beau & le modèle des règles.

365. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Quand on pense que les comédiens passent leur vie toute entière à apprendre en particulier, ou à répéter entre eux, ou à représenter devant les spectateurs, l’image de quelque vice, et qu’ils sont obligés d’exciter en eux des passions vicieuses, on ne peut s’empêcher de reconnaître que la comédie est par sa nature même une école et un exercice du vice, et qu’il est impossible d’allier ce métier avec la pureté de la religion ; que c’est un métier profane et indigne d’un chrétien.

366. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

Apprendra-t-il à être chaste, lorsqu’il se trouve tout transporté, et comme enivré du plaisir qu’il prend à la Comédie ?

367. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Vous vous étendez fort au long sur celle qu’on a faite de Térence, vous dites que je n’en puis tirer aucun avantage, et que le Traducteur a rendu un grand service à l’Etat, et à l’Eglise, en expliquant un Auteur nécessaire pour apprendre la Langue Latineo.

368. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

Pour guérir sa mélancolie, un des plénipotentiaires lui offrit de lui apprendre l’allemand, & les juifs d’Amsterdam, dont elle visita la Synagogue, de lui enseigner l’hébreu. […] Dès qu’elle eut appris à Saint-Germain, où elle étoit avec la Cour, ce qui se passoit à Paris, elle court dès le grand matin chez la Reine ; l’éveille & se jette à genoux au pied de son lit. […] Sa plus grande douleur fut d’apprendre que son fils n’avoit pas reçu les derniers sacremens.

369. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

étrange réformateur, qui apprend à des domestiques à abuser de la confiance de leurs maîtres, en favorisant par toutes sortes de tromperies les passions criminelles de leurs enfans ! étrange réformateur, qui apprend à ces enfans eux-mêmes à se jouer de l’âge & de la foiblesse de leurs pères, à les voler, à les forcer de consentir à des alliances formées par la passion !

370. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Nos doctes Parfumeurs dans les Traités qu’ils ont donnés, auroient dû faire un Commentaire du texte d’Athenée, ils y auroient appris bien des recettes pour de nouvelles odeurs, & marquer savamment la ressemblance de l’ancien odorat avec le notre, & auroient décoré leurs écrits d’un air scientifique. […] Tout cela nous apprend la vanité, la briéveté des plaisirs, des sens sur-tout, de l’odorat plus vain, plus court que les autres.

371. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Je lui en veux moins qu’aux censeurs d’alors, qui permirent des représentations, amas dégoûtants de tout ce qu’on peut apprendre sous les guichets de Bicêtre et de la Force. […] » — « On dit qu’ pour établir son despotisme, il a paralysé l’ vrai genre qui convenait à c’ théâtre qui, d’ premier pour le mélodrame, est d’venu l’ dernier pour le vaudeville ; mais du reste, l’acteur et l’ directeur font d’assez bonnes affaires, les actionnaires… » J’allais en apprendre davantage, lorsqu’un équipage vint réclamer l’office du porteur de médaille, qui me planta là pour sa besogne journalière.

372. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

Quinault, fils d’un Boulanger, selon Furetière, dans son Factum contre l’Académie, et d’une honnête famille, selon l’Abbé d’Olivet, dans son Histoire de l’Académie, mais fort pauvre, puisqu’il fut valet de Tristan l’Hermite, homme fort peu pécunieux aussi, de qui il apprit à faire des vers, Quinault, dis-je, avait été dans la suite Clerc d’un Avocat au Conseil, où il avait appris quelque mot de chicane, qui lui facilita l’exercice de sa charge, et lui donna du crédit chez son Marchand.

373. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Quant aux gens tout-à-fait vertueux, ils se feront un amusement du Spectacle et; apprendront aux vicieux le cas qu’ils font du mérite, par leurs applaudissemens. […] C’est ce qu’Aristote nous apprend quand il nous enseigne de quelle maniere il faut se conduire lorsqu’on a des actions atroces à traiter. […] Ie doute, en un mot, qu’il soit possible de mieux apprendre à se méfier des Hypocrites que par la représentation de cette piéce. […] Les jeunes gens apprendront à parler la langue Françoise avec pureté. […] Elle va chez sa tendre amie qui s’appercevant d’une espéce d’inquiétude toujours inséparable de l’amour, y prend part, interroge, et; apprend le secret.

374. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

L’on est tout étonné d’apprendre, dit l’Auteur du Dictionnaire du Droit Canonique, que nos Comédiens François d’aujourd’hui n’ont succédé qu’à des farceurs, qui au commencement du dernier siècle représentoient toujours des scènes pieuses, telles que la passion de Jesus-Christ, sa naissance, &c.

375. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Mais le Pastor fido (11) apprit sur-tout à l’Europe charmée ce que c’était que la Pastorale.

376. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

Déesse Flore par des Jeux Scéniques, que l'on croyait célébrer d'autant plus dévotement qu'ils étaient célébrés honteusement, et toute la Ville voyait, entendait et apprenait cette manière d'apaiser leurs Dieux, si effrontée, impure, détestable, immonde, impudente, honteuse, et qui doit donner de l'horreur à la véritable Religion, ces Fables voluptueuses et criminelles écrites contre leurs Dieux, ces actions déshonnêtes, inventées avec autant d'iniquité que de turpitude, et commises avec plus d'abomination, et dont les Acteurs furent privés des honneurs publics par les sentiments de la vertu Romaine, et du droit de suffrage dans les assemblées, on connut leur turpitude, et ils furent déclarés infâmes. » Où l'on ne peut pas dire que ce grand Saint parle d'autre chose que de l'infamie des Mimes et Farceurs des Jeux Scéniques, à cause de leur impudence.

377. (1833) Discours sur les spectacles « [Discours sur les spectacles] » pp. 3-16

Les Mystères de Suzanne, de Judith vous apprendront que le langage de la scène d’alors était tout aussi libre que celui de nos carrefours.

378. (1607) Prologue de La Porte, Comédien

i Mais si les comédiens et la comédie sont tels qu’il dit, pourquoi l’apprennent-ils à leurs disciples ?

379. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

D’autres fois un voyageur nous débitera si bien ses aventures, et nous déclarera ses allées et ses venues avec un si bel ordre, que si nous voulons l’écouter avec application nous apprendrons à l’aise, et avec plaisir tout ce qu’il n’a su qu’avec peine et beaucoup de dangers. […] Les profits de ce divertissement vont encore bien plus loin ; nous y perdons notre première rusticité qui n’a point d’autre règle que l’impétuosité et la boutade ; nous y apprenons à vivre en hommes. […] Il forme le corps, dit-on, il débande l’esprit : Est-il besoin pour rendre une fille modeste et de belle taille de lui apprendre à sauter ? […] Tous veulent aller de pair avec leurs parents : La soumission n’est plus qu’une cérémonie, et vous leur faites apprendre un exercice qui leur fait perdre autant de la modestie, qu’il leur donne de faste et d’orgueil. […] Il est de si beaux discours de l’Astrologie, qui nous enseignent en peu de mots ce que nous n’apprendrions de nous-mêmes qu’en plusieurs années ?

380. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Toutes ces difficultés n’ont pas lieu au théatre de nos jours ; on n’y fait aucune profession de foi, on n’y exige aucune religion, Chaque Acteur & Actrice parle & croit ce qui lui plait, & la plûpart en effet n’en sont aucun exercice, & n’en ont aucune que celle qui y apporte une débuttante qui a appris son cathéchisme, & fait sa premiere communion, ce qui est très-rare ; car tout ce qu’on éleve pour le théatre en est bien éloigné. […] En voici une singuliere : Elle festina les Ambassadeurs Polonois fort superbement dans les Tuileries ; après soupé, dans une belle salle, faite à portée, environnée d’une infinité de flambeaux, elle leur présenta le plus beau ballet qui fut jamais fait au monde, composé de seize Dames & Damoiselles, des plus belles, & mieux apprises de toutes, qui comparurent dans un grand roc argenté, assises dans des niches, en forme de nuées, représentant les seize provinces de France, avec la musique la plus mélodieuse qu’on eût pu ouïr ; & après avoir fait le tour de la sale pour parade, & s’être bien fait voir, elles descendirent du roc, & s’étant mises en forme d’un bataillon bisarrement inventé, & une trentaine de violons sonnant un air de guerre ; elles marcherent sous l’air de ces violons, & par une belle cadence, sans en sortir jamais, s’approcherent & s’arrêterent un peu devant leurs Majestés ; puis danserent leur ballet, si bizarrement inventé, & partant de leurs contours & détours, fuites, entrelassemens & mélanges, affrontemens & arrêts, qu’aucune Dame ne faillit jamais, retourner à son tour & à son rang. […] & la retenue bonne, & étoient si bien apprises.

381. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

La loi de Valentinien du onze fevrier 371, nous apprend non seulement que la profession de Comédien étoit infame, même parmi les Païens  ; mais encore qu’elle n’étoit pas libre. […] &c. pag. 5 & suivantes… « Chrétien, dit-il, qui avez appris de St. […] le célébre Massillon va vous l’apprendre au nom de l’Eglise.

382. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121

J’en appelle à ceux qui en ont appris quelqu’une sans maîtres.

383. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

Toute la jeunesse l’apprend par cœur, & l’emploie à tout moment, lorsqu’il s’agit de faire quelque mariage à la Moliere.

384. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

Sans doute la fréquentation des gens d’esprit, les beaux vers qu’ils apprennent par cœur, & qu’ils récitent, donnent à quelques-uns un vernis, un air, un jargon leur forme un ton qui a quelque chose d’élégant & de noble.

385. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

Il est encore tout simple qu’un nouveau personnage vienne apprendre une nouvelle intérèssante, ou s’instruire de ce qu’il ignore.

386. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Peut-être me direz-vous qu’il était mieux instruit que je ne pense et qu’il peut avoir appris la vie de Molière par une confession générale.

387. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

nous l'apprend quand il veut reprocher aux Romains l'impiété publique de ces Spectacles, ayant écrit, que « tous les corps des Magistrats et des Prêtres s'y trouvent présents, les grands Pontifes, et ceux de Jupiter avec leur Mitre, les Augures interprètes de la volonté des Dieux, et ces Vierges chastes qui gardaient le feu perpétuel. » Aussi tous les ornements des lieux où les Spectacles étaient célébrés et toutes les choses qui s'y passaient, portaient quelque marque de cette vénération.

388. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Si c’est un bien que de danser en public, et qu’une jeune personne mérite un prix pour avoir bien dansé, il faut donc que tout le Sénat de Genève apprenne à danser aussi, qu’il ouvre le Bal lui-même, pour déterminer le Public à donner la préférence à ce genre d’amusement.

389. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

« Lavez-vous (dit-il), soyez nets et mondesk, ôtez les méchancetés de vos cœurs devant mes yeux, cessez à faire mal, apprenez et accoutumez-vous à faire bien.

390. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

On pourrait aussi examiner si la passion d’amour, telle qu’on la représente dans cette Tragédie, c’est-à-dire dans un degré ordinaire, peut fonder une grande action : mais, sans entrer dans ce détail, je me contenterai de dire, qu’une action tragique de cette nature (malgré la supériorité avec laquelle Racine l’a traitée) ne peut inspirer que des maximes dangereuses, pour apprendre à métaphysiquer sur une passion, dont les suites peuvent aisément devenir funestes.

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