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334. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

« En quoi Dieu est-il offensé par un exercice agréable, salutaire, propre à la vivacité des jeunes gens, qui consiste à se présenter l’un à l’autre avec grâce et bienséance, et auquel le spectateur impose une gravité dont on n’oserait sortir un instant ? […] Que peuvent donc avoir de coupable aux yeux de Dieu les pleurs que nous versons avec Andromaque, avec Iphigénie, et les sanglots que nous arrache le désespoir de Clytemnestre, quand sa fille, sa fille chérie, enlevée à ses embrassements, marche à l’autel pour y être sacrifiée à l’ambition de son père par la main d’un prêtre… Que peut avoir de coupable aux yeux de la divinité notre rire, à la brusquerie d’un tuteur justement trompé ; celui qu’excite le désespoir d’un avare qui se croit volé, se fouille lui-même, interroge tout ce qui l’entoure, et nous aussi spectateurs ? […] Quant aux auteurs et à la foule des spectateurs, double anathème, malédiction !

335. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

Et ce reste de sang qui prolonge ma vie, Coulera sans regret pour ma chère Patrie. » Térée répond à ces reproches par une tirade hypocrite mais si artistement écrite que le Spectateur ne peut être sa dupe, quoique Leucasius doive être persuadé. […] Vous dites que les « imbéciles Spectateurs vont bonnement apprendre des femmes ce qu’ils ont pris soin de leur dicter »eh  : à prendre vos mots à la lettre, on croirait vous entendre dire que tous les Spectateurs ont participé à la composition de l’ouvrage qu’ils vont entendre, et qu’ils sont des imbéciles parce qu’ils vont admirer dans la bouche d’une femme les vers qu’ils ont eu la peine de composer.

336. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

» Que diraient enfin tous les Spectateurs, si on leur remontrait qu’étant Chrétiens, ils ne peuvent assister à la Comédie, à moins qu’ils ne puissent offrir à Jésus-Christ cette action, et se rendre témoignage qu’ils n’y viennent qu’en son esprit, pour son amour et pour sa gloire ; si on leur représentait que celui qui aime le danger, périra dans le danger ; que le jour terrible viendra comme un voleur qui marche sans bruit, ou comme un père de famille qui veut surprendre ses domestiques. […] Le choix même des sujets qu’on croit les plus propres pour le Théâtre, est une nouvelle cause d’altération, parce qu’on en choisira qui donneront lieu aux spectateurs d’altérer l’Ecriture dans leur esprit et dans leur cœur. […] Il serait à souhaiter que bien des gens lussent le discours qu’il a fait, pour montrer combien se trompent ceux qui voulant vivre en Chrétiens, ne laissent pas de se trouver dans les parties de plaisir, où les chants agréables entretiennent l’esprit et le cœur dans la mollesse : « Où se trouvent les chœurs de musique, qui excitent la sensibilité et les applaudissements des Spectateurs, dit ce grand Saint, là aussi se forme l’aveuglement des hommes ; les Anges en gémissent, et la fête n’est que pour le Démon.

337. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97

Or, plus ils employent les ressorts de l’éloquence, plus ils émeuvent les Spectateurs, dit Lactence2, plus ils atteignent à leur but.

338. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56

Avant que d'entrer en matière, je suis obligé de remarquer deux choses pour faciliter l'intelligence de tout mon discours : l'une que le Théâtre ne signifie pas proprement comme nous l'entendons aujourd'hui, l'échafaud où paraissent les Acteurs des Comédies et Tragédies, mais un grand lieu composé de plusieurs bâtiments, galeries, promenoirs, et sièges pour les Spectateurs, au milieu duquel était un espace vide, où l'on donnait divers spectacles, comme de Gladiateurs, d'Athlètes et autres, selon le différent usage des Villes et des Provinces, où l'on dressait l'échafaud composé de plusieurs parties, que nous appellons maintenant comme d'un nom propre, le Théâtre ; et là se faisaient plusieurs Jeux, de musique, de danse, de Poésie, et plusieurs autres combats que l'on a souvent compris tous ensemble sous le nom de Jeux Scéniques ou de Théâtre.

339. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

La seconde, de demander que les Chrétiens ne fussent point contraints à être, ni les acteurs, ni les spectateurs de ces Jeux défendus.

340. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12

Il est vrai que peu de personnes connaissent tout le danger des passions, dont on n’est ému que parce qu’on en est le Spectateur ; mais elles ne causent guère moins de désordre que les autres, et elles sont encore en cela plus dangereuses, que le plaisir qu’elles causent, n’est point mêlé de ces peines et de ces chagrins qui suivent les autres passions, et qui servent quelquefois à en corriger : car ce qu’on voit dans autrui touche assez pour faire plaisir, et ne le fait pas assez pour tourmenter.

341. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

On est allé à la source du mal, en proscrivant les Comédiens, qui le répandent ; mais on ne néglige pas les spectateurs, on les instruit, on les exhorte. […] Pour la tolérance théologique de la conscience, jamais les Théologiens ne l’ont accordée aux spectateurs.

342. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Le Comédien ne respire que la licence et le plaisir ; le Pasteur des âmes, et le défenseur de la veuve, se réservent la justice et la piété : le langage comique répand partout le sel de la satire, l’amertume de la malignité ; le langage évangélique ne fait couler que le lait et le miel de la charité : les regards, les paroles, les démarches annoncent la dissolution et la frivolité des acteurs et des spectateurs ; et d’un autre côté peignent le recueillement et la religion de l’orateur et de l’auditeur chrétien, l’équité, la fermeté, la sagesse de l’oracle des lois. […] Que si sous les yeux et la discipline de maîtres pieux, on a tant de peine à régler le théâtre, que sera-ce dans la licence d’une troupe de Comédiens, qui n’ont de règle que leur profit et le plaisir des spectateurs ?

343. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

Et cet homme de bien appelle cela corriger les mœurs des hommes en les divertissant, donner des exemples de vertu à la jeunesse, réprimer galamment les vices de son siècle, traiter sérieusement les choses saintes ; et couvre cette belle morale d’un feu de charte, et d’un foudre imaginaire, et aussi ridicule que celui de Jupiter, dont Tertullien raille si agréablement ; et qui bien loin de donner de la crainte aux hommes, ne pouvait pas chasser une mouche ni faire peur à une souris : en effet, ce prétendu foudre apprête un nouveau sujet de risée aux Spectateurs, et n’est qu’une occasion à Molière pour braver en dernier ressort la Justice du Ciel, avec une âme de Valet intéressée, en criant « mes gages, mes gages m » : car voilà le dénouement de la Farce : ce sont les beaux et généreux mouvements qui mettent fin à cette galante Pièce, et je ne vois pas en tout cela, où est l’esprit ? […] Le Brouhaha t du Parterre n’est pas toujours une marque de l’approbation des Spectateurs : L’on rit plutôt d’une sottise que d’une bonne chose, et s’il pouvait pénétrer dans le sentiment de tous ceux qui font la foule à ses Pièces, il connaîtrait que l’on n’approuve pas toujours ce qui divertit et ce qui fait rire.

344. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

Le moindre effet que leur représentation produise est d’amollir le courage pour la vertu, et d’écarter les spectateurs de l’exactitude qu’ils devraient avoir dans les exercices de la piété, de remplir leur esprit de vanités frivoles, et de les livrer à des ris immodérés qui sont si contraires aux lois de la modestie.

345. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Les pièces dramatiques font les délices des gens de goût, nulle fête n’est bien solennisée sans elles ; en être le spectateur, c’est un devoir ; amateur, un mérite ; auteur, quelle gloire !

346. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

Ces étages étaient coupés en quelques endroits par des escaliers pour la commodité du passage des spectateurs ; et comme ces escaliers tendaient droit au centre de l'amphithéâtre, ils donnaient une forme de coin à ce grand amas d’étages dont nous venons de parler, et que les anciens appelaient cunei spectaculorum.

347. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Ce n’est pas ici le lieu de détailler ces grands objets ; je vous donnerai seulement le précis de quelques règles par lesquelles il est infaillible que les mœurs se rétabliraient sur la scène et que les Comédiens et les Comédiennes s’habitueraient à pratiquer les vertus qu’ils sont chargés d’embellir aux yeux des Spectateurs. […] L’objet des successeurs des Confrères de la passion contre qui l’Eglise a lancé ses foudres était moins d’attirer le Peuple pour l’instruire et l’édifier que de procurer aux Spectateurs l’occasion de se livrer au plus infâme débordement, et de leur faire payer le plus cher qu’ils pouvaient les commodités qu’ils procuraient aux crimes. […] Il n’est pas rare autant que vous croyez : je l’ai donné sur le Théâtre de Rennes, sur celui de Strasbourg ; je l’ai donné depuis aux Cours de Bayreuth, de Munich, de Vienne et de Berlin, et je le donne assurément gratis : le seul prix que j’en attends, est l’estime que des spectateurs équitables et sensés ne peuvent me refuser. […] L’Eglise s’éleva avec raison contre des abus si scandaleux ; elle excommunia non seulement les Comédiens, mais encore les spectateurs.

348. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

Il y eut d’abord sur le tard un très-bon soupé, où les principaux paroissiens furent invités ; après le repas, les convives se rendirent sur la terrasse du presbitere, & ceux de la campagne dans la cour, & aux environs, pour voir tirer un fort beau feu d’artifice, dont ces bonnes gens n’avoient aucune idée ; il réussit parfaitement, surtout un grand arbre Chinois, & un soleil dont les feux également vifs & variés, firent (qui en doute) l’admiration des spectateurs, qui, jusqu’alors pour tout feu de la Saint Jean avoient brûlé quelques bottes de paille, ou quelques sarmens. […] Le parterre seroit désert, si on n’y alloit que comme à la Messe, & quelle vaste Chapelle ne faudroit il pas pour y loger tous les spectateurs ?

349. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

Les comédiens doivent contenter tous les spectateurs ; s’ils ne jouoient que des comédies telles que souhaiteroient les honnêtes gens, leur sale seroit souvent déserte ; avec d’excellentes pièces les meilleurs comédiens mourroient de faim.

350. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10

Toutes ces folies qui sont dans le caractere du héros de la Manche, nous font sentir les ravages que cause la représentation des vices & des passions dans le cœur des spectateurs, dont les sentimens leur sont analogues.

351. (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198

Que la femme adultère danse, dit ce grand Saint : mais celle qui est pudique et chaste, qu’elle enseigne à ses filles la piété, et non pas à danser. » Il appelle encore la danse un misérable théâtre, où les danseurs souffrent de notables ruines, et les spectateurs y font de grandes chutes, là le Ciel est taché par des regards impurs, et la terre souillée par des mouvements de lasciveté.

352. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXV. Conclusion de tout ce discours. » pp. 138-152

Que si sous les yeux et la discipline de maîtres pieux on a tant de peine à régler le théâtre, que sera-ce dans la licence d’une troupe de comédiens, qui n’ont point de règle que celles de leur profit et du plaisir des spectateurs ?

353. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Si la matière est historique, et véritable, il y aura un peu moins de mal ; mais il y en restera toujours trop : Car ceux qui savent que c’est que de Poésieaf, voient assez, que ores queag le sujet soit historique, si le traite-t-on Poétiquement ; c’est-à-dire, on y mêle tant qu’on peut de menteries, et d’ordures païennes ; voire on estime, que tels excréments, sont les plus exquis ornements de l’ouvrage, qui serait méprisé, s’il n’était décoré, et embelli de telles fleurs ; le soin étant beaucoup plus grand, à représenter bien ; c’est-à-dire, au gré des spectateurs, et auditeurs ; qu’il n’est, à représenter chose bonneah, c. […] Ca. 5 bz , qui fit mettre secrètement sur l’Echafaud, le corps de son fils, mort peu auparavant, afin qu’étant incité par son propre deuil, il en représentât mieux celui, que portait son rôle ; ce qui lui advint, se trouvant saisi d’une si grande, et vive douleur, à la vue de ce corps mort ; qu’il en perdit contenance, et par ce moyen trompa généralement tous les spectateurs, les un en une façon, les autres en une autre : Tellement, que si c’est à bon droit, que Clément Alexandrinca, et quelques autres, appellent la peinture Art tromperessecb ; le métier des Comédiens mérite ce nom beaucoup plus justement ; Et si les Juifs comme témoigne Origène ne souffraient ni Peintre, ni Sculpteur, en leur République pour ne donner occasion à l’Idolâtriecc ; Les Chrétiens devraient encore moins endurer les farceurs en l’Eglise, pour ôter la matière, et l’occasion de tant de dissolution. […] cy qui contentât la curiosité, et rassasiât la volupté des spectateurs. […] [NDE] comprendre : on met beaucoup plus de soin à représenter conformément aux attentes des spectateurs qu’à représenter des choses bonnes.

354. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Le plus sûr moyen de faire tomber les spectacles, c’est de les réduire à ne donner rien que d’utile et de bon, on ne trouverait plus, ni auteurs, ni acteurs, ni spectateurs ; ne faut-il pas qu’après la meilleure pièce, une farce vienne dédommager de ses ennuyeuses beautés. […] En effet, il faut au théâtre passer les bornes de la nature, changer les portraits, outrer les passions, forcer sa voix, parce que tout étant vu dans le lointain, il faut par une sorte de perspective que tout soit au-dessus de la grandeur naturelle, pour arriver à l’œil du spectateur dans son point de vue. […] Triste mais inévitable dénoûment, qui n’est que la juste récompense de l’auteur, de l’acteur, du spectateur et de la pièce.

355. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

Les spectateurs qui ne s’attendoient pas à cette ridicule & sacrilège mascarade, en furent d’abord étonnés, les gens de bien en gémirent ; la plûpart s’en moquerent, & prirent occasion de jeter des brocards contre les couvens. […] Mais ni l’amant, ni le père, ni ses compagnes, ni aucun des spectateurs, à qui on donne pourtant de la douleur & de la pitié, ne s’avise de la soulager ; tout la laisse nageant dans son sang, & s’en va.

356. (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445

Le concours y fut en effet si grand, que les Comédiens qui avaient été réduits encore une fois, faute de spectateurs, au seul Hôtel de Bourgogne, se séparèrent de nouveau, et rétablirent la Troupe du Marais du Temple. […] Cette réduction a augmenté le concours des spectateurs, et a fait prendre à proportion de plus fortes mesures pour y maintenir la tranquillité nécessaire aux divertissements publics.

357. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

Quelque vifs que soient ces portraits, ils ne rendent que faiblement les Actrices de tous nos théâtres, et les Spectatrices, qui se font un mérite et une étude de les imiter. […] Lieu horrible, plus plein de démons que le Capitole, et de démons plus cruels ; il y en a autant que de spectateurs et d'acteurs.

358. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

L’automate vit d’une mauvaise plaisanterie, obscène ainsi que le vicieux & l’applaudit ; le spectateur éclairé en gémit, & hausse les épaules d’indignation, il n’est affecté que des sentimens vertueux. […] « Le même Poète (dit Horace) vit bien qu’il falloit retenir par quelque charme extraordinaire & par quelque agréable nouveauté, un Spectateur qui venait d’offrir des sacrifices, qui avait bu, & qui était en état de se porter aux excès les plus condamnables. » Le déréglement du peuple au jour des fêtes, fut la première cause. […] Ce qu’il y a de singulier, c’est qu’il ait bien voulu jadis travailler pour un Théâtre plus récréatif qu’utile,4 & de le voir aujourd’hui par esprit de contradiction fulminer en Aristarque inspiré contre le plus instructif, absolument nécessaire pour entretenir les bonnes mœurs, & délasser de ses travaux un Spectateur laborieux. […] Le Spectateur sent une sainte joie à ce dénouement qui succède aux larmes que les Martyrs lui ont arrachées ; il sort pénétré ; il l’oublie le lendemain, le moment même : est-ce la faute de l’Acteur si le vice se renouvelle sans cesse dans le cœur des humains ? […] Bientôt les fenêtres furent pleines de spectatrices qui donnèrent un nouveau zèle aux Acteurs ; elles ne purent tenir long temps à leurs fenêtres, elles descendirent ; les maîtresses venaient voir leurs maris, les servantes apportaient du vin, les enfans même éveillés par le bruit, accoururent demi vêtus entre les pères & mères.

359. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Les Sages de la Grèce applaudissaient aux Tragedies de Sophocle & de ses rivaux ; ils se montraient dans le lieu de la représentation, confondus parmi les spectateurs.

360. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186

dit que l'art de bouffonner ayant pris la forme des Satires, Andronicus le fit passer des Satires aux Fables, pour plaire aux Spectateurs.

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